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                          ENCORE -L'ESTÉREL                   461

         Après avoir gravi de rudes sentiers et exécuté
     de véritables escalades, on arrive à l'ermitage, qui se
     compose d'une chapelle disposée sur un terre-plein, près
     d'une source qui pleure à peine quelques larmes. De très-
     gros chàtaignèrs,, des noyers'et autres arbres i&uitiers
     couvrent de leur ombre ce pli de terrain, et annoncent
     que ces lieux ont été habités par des ermites jusque
     dans ces derniers temps.
         Quant à la Sainte-Beaume , vue de l'ermitage, la rai-
     son se refuse à croire qu'on puisse y iparvenir et on ne
     peut concevoir de quelle manière*on atteindra cetantre,
     qui s'ouvre «ur la paroi du pic qui surplombe au*dessus
     de vos têtes ; mais par des sentiers en couloir, [lors-
     qu'on ne craint pas le vertige,; on arrive à un escalier
     qui fait frémir à voir, soutenu qu'il est par une ;voûtè qui
     semble être jetée sur le vide et qui vous conduit à
     l'entrée de la grotte, devant laquelle vous êtes tout
     surpris de trouver un terre-plein de deux ou rtrois
     mètres, ; couvert d'une luxuriante végétation, qae d'en
     bas vous avez pris pour de la mousse.
         La grotte se (Composé de. deux étages ; dalns celui du
     bas, :un autel -sur lequel le curé de Saint-fRaphaël vient
    /toutes les. années dire'la messe, le premier jeudi du mois
     de mai, à la tête d'une procession composée de tous lés
     gens des maisons de Eréjus e t de Saint-iRatpbaël,. chan-
     tant les litanies des Saintsrqui ont habité