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                      CHRONIQUE LOCALE                      459

sanceetde l'épigraphie et de notre pays. Heureusement que
le directeur est à la hauteur de sa tâche et qu'il saura me-
ner à bien une entreprise qu'un groupe de Bénédictins au-
rait pu seul tenter.
   — Un de nos compatriotes, M. Germain Picard, est à la
tète d'une charmante publication, le Parnasse, qui vient
d'achever sa première année et commence sa deuxième. Avec
l'aide d'un comité composé de MM. François Coppée, Arsène
Houssaye, Alfred de Essarts, Henri de Bornier, Sully-Pru-
dhomme et Frédéric Carrière, Messieurs Germain Picard et
Georges Berry ouvrent des concours dans le but de faire
connaître les Jeunes littérateurs, les encourager et propager
le goût des lettres. Le Parnasse est en progrès Tant
mieux, qu'il reçoive ici tous nos souhaits. Nous reviendrons
sur cette publication qui a toutes nos sympathies.
   — La fauvette du Dauphiné, la muse gracieuse à qui on
doit de si jolis volumes de poésie : Les Roses du Dauphiné,
Les Branches de Lilas, et de poétiques Nouvelles tout em-
preintes du parfum du pays, vient de faire paraître un nou-
veau et délicat volume, L'Oiseau blessé, Paris, Bloud et
Barrai, 1878, in—18. L'exemplaire que nous avons sous les
yeux est sur papier de Hollande et admirablement imprimé.
   Mais pourquoi ce titre, qui ferait croire à de grandes in-
fortunes, à un avenir perdu? Les poésies de Madame Desbor-
des-Valmore étaient tout entières consacrées à la douleur.
Mais les jolies pièces de Mademoiselle Adèle Souchier font
rarement vibrer la corde mélancolique ; elles sont ou consa-
crées aux souvenirs héroïques du Dauphiné, ou adressées
 aux félibres de la Provence, à ses amis de Lyon, à Soulary
surtout, à MM. Victor Colomb, Morice Viel, Alfred Au-
bert, Zenon Fière , Lacroix , à Madame Louise Drevet
 qui aime le Dauphiné en prose comme Mademoiselle Sou-
 chier l'aime en vers. Dieu merci, ce sont plutôt des chants
 affectueux que des larmes qu'on trouve dans ses jolis vers.
 Nous recommandons le Chant dauphinois, si énergique, la
 Rose de Pétrarque, délicieuse, la Vente des Pigeons voya-
 geurs, si pleine de cœur, les Félibres, l'Amie d'André Ckénier,
 élégie touchante, pleine de feu et surtout Avant l'arrivée,
 délicieux sonnet, aussi doux, aussi gracieux que le berceau
 qu'on décrit et qui est destiné à recevoir le petit ange qu'on
 attend.
    Espérons que l'oiseau blessé ne l'est pas mortellement et
 que nous entendrons longtemps encore ses chants si mélo-
 dieux et si purs.
    C'est encore du Dauphiné que nous vient La Vallée de la
 Bourne, par Madame Louise Drevet, Grenoble? 1878, in—8