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 360                      LE THÉÂTRE A LYON
  de. On ne négligeait pas le ballet : Cuchet et Mademoiselle
  Pachot dansaient la pantomime du Bouffon de cour;
  Mademoiselle Camargo, la célètee danseuse de l'Opéra de
  Paris (1), qui ruina tant de seigneurs et amusa si long-
  temps la cour et la ville, exécutait avec Guérin la pan-
  tomime du Jardinier., et Mademoiselle Anselin la Hollan-
  daise (2).
     La clôture du théâtre eut lieu le 21 mars, et, comme
  on ne savait guère plus se passer de spectacle, des con-
  certs spirituels occupèrent l'attention des mondains pen-
  dant les vacances de l'Opéra. (
     Les comédiens (3) firent la réouverture, le 6 avril, par
• Rhadamiste et Zénobie, tragédie de.Crébillon, et l'Es-
  prit de contradiction, de Dufresny. « Ces deux pièces
  furent jouées avec un succès et un applaudissement géné-
  ral, dit le chroniqueur ; les partisans de Thalie doivent se
  réjouir. L'on dit cette troupe bonne et composée des meil-


    (!) Marie-Anne Cuppi, dit Camargo, née à Bruxelles en 1710, est
 morte à Paris en 1770.
    (2) V. les Affichés de Lyon, année.1750,, feuille paraissant tous les mar-
 dis. — La foire de Saint-Germain avait attiré aussi des baladins, des
 sauteurs de corde, parmi lesquels on distinguait l'Etoile italienne et
 l'Arlequin squelette. Le Point du Jour, tableau mouvant, était établi à
 poste fixe dans un jeu de paume de la chasse royale, rue du BÅ“uf, et
 plus tard place des Terreaux.«Les ans libéraux et méchaniques en com-
 posaient les deux côtés pjr une centaine de figures.dont les mouvements
 variés et contraires étaient produits par une même force; on y voyait
 un coq chantant et battant des ailes, une aurore, un soleil levant, une
 pluye, des êulairs, des tonnerres, etc. — Au milieu de ce tableau
 était représentée la Nativité de N. 8. Jésus-Christ, les Anges, les Ber-
 gers, les Mages ; tout ce qui concourut à la célébrité de ce grand jour
 faisait la base et l'ornement de cette pièce, qui était suivie sur la fin,
 tantôt Je la représentation de quelque fait de l'ancienne Loi, tantôt
 de quelque mystère de la nouvelle. »
    (3) C'est la première fois qu'on dit « les Comédiens » au lieu de
 s l'Académie royale de musique. »