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206                      LE VIN

tenait à l'Italie ; mais que cependant ce ne fut qu'en
l'année 600 de Rome que ces diverses espèces commen-
cèrent à avoir de la réputation, post sexcentesimum
urbis annum cœpisse.
   Je recommande aux gens qui désirent des détails, sur
la production des vins antiques, la lecture du chapitre
de Pline un peu long, et qui contient parfois des idées
difficiles à admettre ; mais qui prouvent parfaitement
combien le vin a été de tout temps en faveur. Pline ter-
mine en disant que plus on boit et plus on veut boire :
dans ce chapitre, l'auteur ne trouve pas que le vin soit
propice à la morale, et il dit : Hœc nécessitas vitium
comitaturutbibendi augeataviditatem[xiv, 28). «Plus
« on a l'habitude de boire, plus on veut boire et l'on se
« met ainsi à la suite de tous les vices. »
   Cicérôn n'approuve pas la boisson du vin par les ma-
lades : Vinum œgratis, quia prodest raro, nocet sœpis-
sime ; melias est norfadhibere omnino, quam spe dubiœ
salutis inapertam perniciem incurrers. « Le vin, rare-
« ment bon pour les malades, est souvent'nuisible, et l'on
« fait bien de Li défendre entièrement, plutôt que de
« risquer une décadence certaine {De natura deorum,
« SI).
   Il était défendu aux femmes de s'enivrer. Juvénal, dans
la sixième satire (verset 300), parle de celles qui n'o-
béissaient pas à cette défense, et n'avaient plus soin de
rien : Quid enim Venus ebria curât ? Cependant Pline
nous apprend que dans les temps anciens, il n'était pas
permis aux femmes romaines de boire du vin : non lice-
bat feminis honiœ bibere vinum. Sous le règne dé Ro-
mulus, la femme d'Egnatius Mecerius fut tuée à coups de
bâton par son mari, parce qu'elle avait bu du vin, pris
dans le tonneau, cum bibisset vinum è dolio, et cet as-