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418 COUVENT DES MINIMES
Aujourd'hui leur chapelle est devenue l'église paroissiale
de Saint-Louis et les bâtiments du Lycée ont remplacé
le cloître.
A Feurs, les Minimes appelés par la population avaient
construit à la hâte des bâtiments insuffisants. Malgré les
promesses qui leur avaient été données, les ressources
n'arrivaient qu'avec une lenteur et une parcimonie dé-
sespérantes. Trop pauvres eux-mêmes pour suffire à leurs
propres besoins, ils étaient sur le point d'abandonner ce
lieu, lorsque une pieuse et noble femme, Gabrielle de
Barge, veuve de Balthazar de Ri voire, avec son fils,
Gilbert deRivoire, marquis du Palais et sa belle-fille Gil-
berte de Beaufort de Canillac, accepta le titre, les privi-
lèges et les charges de fondatrice de ce monastère.
Le contrat, par lequel elle et ses enfants s'engageaient
à cette œuvre, donnait aux religieux un domaine ap-
pelé le Brochet et obtenaient en revanche le droit de sé-
pulture dans l'église conventuelle, fut signé le 16 octobre
1609 et confirmé Tannée suivante par lettres patentes en-
registrées au Parlement de Paris.
Le monastère était situé au sud-est de la ville, en
dehors des remparts, il, ne fut jamais bien florissant et
souvent, malgré leur petit nombre, ses religieux furent
contraints de solliciter les autres maisons de la province
devenir au secours de la leur oppressée de dettes.
Après la suppression des communautés monastiques,
en 1793, l'administration départementale de la Loire fut
installée dans les bâtiments de l'ancien couvent ; aujour-
d'hui son nouveau propriétaire a conservé le chœur de
l'église et l'a fait restaurer avec goût et élégance (1).
(I) Voyez Histoire de la ville de Feun et de ses environs, par Auguste
Broutin — Saint-Etienne — Chevalier. 1867.