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                  L'HÔPITAL DES CATHERINES                  13

rue sur laquelle cet hôpital s'élevait jadis porte encore ce
même nom.
   Le règlement de conduite, écrit pour le frère gardien
de ce lieu, prescrivait ce qui suit :
   « Recevoir tous les pauvres pèlerins étrangers passant
 « par cette ville, qui lui seront envoyés par billet et qui
« seront de la qualité requise. Sera aussi tenu de bien et
« deubment servir lesdits pauvres passants qui seront
« reçus danscedit hôpital, les y faire coucher, faire faire
« leurs lits, lour distribuer le pain et le vin qui leur seront
« nécessaires, comme lui sera ordonné par les recteurs,
« leur fera faire leurs potages, y fournira tous les herba-
« ges nécessaires journellement, provenant du jardin du-
« dit hôpital, nettoyera le logement desdits passants et
« généralement fera toutes autres œuvres nécessaires à
« leur service (1 ) ».
   Entre tous'ces asiles ouverts pour soulager toutes les
mfirmités et pourvoir à' tous les besoins des pauvres, asi-
les qui, jusqu'en 1486, furent administrés par les bour-
geois de Lyon, un des plus utiles et des plus remarqua-
bles fut certainement celui de Sainte-Catherine.
   Construit dans cette ancienne partie de notre ville où
se faisait, à une époque reculée, la jonction du Rhône et
de la Saône, et sur un vaste emplacement situé sur les
bords de l'ancien canal établi par les Romains,; se trou-
vant donc ainsi, au jour de sa fondation, à proximité delà
grande boucherie bâtie alors pour l'utilité publique, il était
dans cette heureuse position, au centre de la population lyon-
naise et par conséquent à portée de toutes les ressources.
   Avant d'esquisser l'histoire complète de cet hôpital, but
de notre travail, il serait instructif et par conséquent

 (1) Archives de l'Hôtel-Dieu, i™ paquet, pièce 6.