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                      BERLUC-P1ÉRUSSIS                       225

Ils 7 récoltent tout une gerbe de monographies intéres-
sant leurs châteaux, leurs villages ou leur province et
ils préparent ainsi aux historiens de l'avenir une moisson
de premier choix.
   M. de Berluc-Perussis est né en Provence. Il y est le
représentant de deux anciennes familles dont on retrouve
plus d'une fois le nom dans l'histoire de ce pays ; aussi tout
ce qui touche à cette partie de la Provence, depuis lesmo-
numents qui ont fait son orgueil, jusqu'à la culture de la
soie qui l'a enrichie, jusqu'aux débris de sa vieille langue
qu'elle voudrait rassembler, à tout cela, il consacre avec
ardeur, les nombreux instants dont il dispose. Il n'est donc
pas surprenant de voir toutes les Sociétés savantes du
Midi se l'attacher, les publications locales citer son nom
ou ses travaux avec un éloge ou un reœercîment et enfin
les congrès scientifiques le désigner pour leur secrétaire
comme celui de 1868, ou pour leur président comme celui
qui va s'ouvrir. A toutes ces assises de la science, il a fi-
guré avec honneur, et nos délégués au centenaire de
Pétrarque ont pu juger de l'estime en laquelle on le
tenait autant que de sa rare modestie. Tempérament un
peu d'hermine, il a une certaine peur de l'éclat et du
brait, et, lorsque il a mis en avant une idée, c'est du
second plan où il se réfugie volontiers qu'il faut ensuite
le retirer.
   Glissons sur l'homme et sur les qualités de la person-
ne ; il nous sufiit de l'érudit et de l'artiste, surtout dans
leur union intime si rare par ce temps de chemin de fer
 et de journalisme. M. de Berlue, en effet, frappe au coin
 d'une remarquable éloquence et d'une irréprochable net-
teté tout ce qu'il écrit, autant le petit bijou si vanté
 par Boileau où il excelle que sa prose d'historien et d'ar-
 chéologue, mais partout et toujours de littérateur.
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