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326                   MATTHIEU DE VAUZELLES.

faisait partie en 1542, avec sa femme Claudine Scève et
beaucoup d'autres célèbres personnages des deux sexes,
si l'on en croit Poullin de Lumina (44), de l'Académie de
Fourvière, dont les membres s'assemblaient ordinaire-
ment dans une maison située au-dessus de l'église de
Fourvière, sur l'emplacement de ruines romaines, et qui
s'appela l'Angélique, quand Nicolas de Lange en eut fait
l'acquisition. Il paraît même que Matthieu de Vauzelles
cherchait parfois dans la composition poétique une dis-
traction à ses graves travaux. — « Si vous compreniez
notre langue comme je comprends la vôtre, écrivait à
l'Aretin le prieur de Montrottier, je vous enverrais quel-
 ques rimes de mon frère à la louange de sa Délie (45),
 accompagnées d'emblèmes encore plus ingénieux et plus
 piquants que ceux d'Alciat, et qui, à mon sens, ne le cè-
 dent en rien pour l'élégance, l'invention et le style, à la

             Scilicet hic certe Dca, rerum prseseia, vidit
                Esse meis impar viril)us illnd onus.
           Illorum «iquidem tentans comprenderê laudes,
                 Et numeris omnes ennmerare suis :
           Littoris Aegœi metiri teutet arenas,
                 Aut noctn in cœlo sidéra quanta miccnl.
           At ne, Scœva. tamen nihil illis esse tribu tain.
                 Arguât in nostro carminé posl entas :
           Mattlisi eerte regitur respublica ducta ;
                 Curât Joannes sacra, vir ille sacer ;
           Cbristi Yerofldemferro, atque Georgius armis
                  Défendit, Rhodiœ nobilitatis eques.
             Acceditquetriumfratvum coneordia : quantam,
                  Ut longa, ut lata est, Gallia nullam habeat.
                                   Gilberti Ducherii Vultonis, Aquapersani, Vpi-
                                   grammaton libri duo (Apud Seb. Gryphium,
                                   Lugduni, 1538, pet. in-8, lib. II, p. 98.

    (44) Abrégé chronologique de l'histoire de Lyon (Lyon, 1767, in-4*,
p . 187).
    (45) Maurice Scève avait publié, en 1544, un recueil poétique
intitulé : Délie, object de plus haulte vertu.