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LYONNOiSlANA. 235 rejetait les immondices. Vu n'existant pas autrefois et étant désigné par le v, on a fini par prononcer esqvilliœ et eu amortissant la désinence esquevitles. Au reste tous nos ter- mes de Lyon ont une étymologie respectable et plusieurs comme celui-ci sont du pur latin, quelquefois du grec, puis sont venus des italianismes, Gône est grec. Goné enfant, être engendré. Grolle, en grec, grullé, ciapoltement que produit la grolle en traînant sur le sol parce qu'elle n'est pas adhérente au pied. Tra est latin, trabs poutre ; cette locution regardée a tort comme vicieuse. « Se jeter en Saône, loger en Bellecour » et autres du même genre, est un latinisme très-correct. En c'est l'in du latin, in Sequanà m, habiiarc in Bella-Ciirià . Je laisse aux savants cette recherche ethnologique qui serait inté- ressante. Retrouver par les formes du langage les différentes nationalités qui se sont fondues clans la nationalité lyon- naise, les Grecs, les Gallo-Romaïns, les Florentins, les Lombards, les Grisons et les voisins du Dauphiné et du Forez. Mm" Combe, épouse du limonadier Anlonio Spreafico, mourut le 20 octobre 1788 des suites de sa 25° couche, après 24 ans et 9 mois de mariage. En 1814, il y avait a Saint-Nizier, un suisse très-connu par ses opinions royalistes. Des étourdis mal pensants avaient pris l'habitude de, venir les samedis soir chanter des chansons aussi plates qu'infâmes sous ses fenêtres, dont le refrain était : M.... pour le roi! Lassé de cela, le suisse prépara sa vengeance et un soir que les jeunes gens répé- tant leur refrain levaient ia tête pour voir si on les écoutait, le suisse parodiant leur refrain, s'écria; « Non, c'est m. .. pour