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                       LES BEA0X-ABTS A LYON.                        11

 faudrait placer les faïences existant dans le musée du
 Louvre et cataloguées par M. Darcel, n os 652 à 665, comme
 pouvant être des produits lyonnais.
    Presque tous les arts italiens reflétaient à Lyon, au
 seizième siècle, l'inspiration du style italien. La mytholo-
 gie païenne et les arabesques remplacent les anges debout
 ou agenouillés, les personnages de romans, les animaux,
 les feuillages et les ornements flamboyants qui avaient eu
 tant de succès au quinzième siècle ; les génies et les dées-
 ses, les grotesques et les plus charmantes figures se mê-
lent aux végétaux les plus bizarres et animent toutes les
productions des arts d'une vie fantastique. Et les mêmes
types se reproduisent sur les panneaux de menuiserie, sur
les armes, les serrures, les pièces d'orfèvrerie, les peintu-
res murales, les planches de gravure, les tapisseries et les
tissus. Tous les arts se prêtent un mutuel concours : l'or
et l'argent sous forme de médaillons ou d'incrustations dé-
corent les cabinets (1) d'ébène, de sandal bu d'ivoire ; si
la damasquinerie fait merveille, la simple ornementation
des métaux ordinaires par la gravure n'est pas négligée.
Ainsi il y a au musée industriel, parmi les objetsdéposés au
nom des Pères Jésuites, une petite montre en cuivre signée.
F. Vallier, 1564. Lyon. La boîte, en forme de nef, porte
gravés sur les deux surfaces convexes des médaillons en-
tourés d'une bordureoù se confondent des léopards, des chi-
mères et des enroulements gracieux : sur la face du cadran
est un paysage pastoral. Dans les médaillons sont les
armes du cardinal Granvelle, archevêque de Besançon, et
l'effigie du roi Philippe II dont le cardinal était ministre.
   Une autre montre, de celles dites astronomiques, appar-
tenant à la collection de M. Chabrières, conserve le nom

  (1) Le cabinet est, on le sait, une espèce de coffret à tiroirs,