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484                 ERREUU DE L'OPINION.

 martyre, se nommait, dans les temps anciens, porte de Saint-
 Etienne, Olitn dicta sancti Slcphani, et qu'elle conduisait a
 la montagne d'Ephraïm, a Sichem {Naplouse), à Samarie et
 dans la Galilée. Or, la porte de la vallée, aujourd'hui nommée
 porte de Saint-Etienne, à l'est, ne répond nullement à cette
 direction, et n'a jamais pu, par la position qu'elle occupe,
être employée à ces communications.
    Nous ajouterons, pour rester fidèle au rôle impartial de
rapporteur, que la généralité des voyageurs des derniers
 siècles n'a nullement paru soupçonner l'existence d'une
porte de Saint-Etienne, autre que celle qui portait ce nom
de leur temps et dominait la vallée où coule le Cédron, a
 savoir entre autres : Jean Cotovic, Deshayes, Eugène Roger,
 Thévenot, Jacques Goujon et le père Michel Nau. Mais, a
 raison même de ce qu'ils n'ont ni entrevu ni discuté la ques-
 tion qui nous occupe, leur témoignage sur ce point spécial
 doit être complètement mis de côté, surtout en présence des
 témoignages contraires dont le lecteur est maintenant en
 état d'apprécier la valeur. Ii est à remarquer que sans
 donner en aucune façon les motifs de leur opinion, le Père
 Maimbourg et M. Mailly de Dijon ont l'un et l'autre dési-
 gné la porte de Damas comme étant celle à laquelle les chro-
niqueurs avaient autrefois donné le nom de Porte de Sainl-
Etienne. Nous avons vu au contraire que, pour M. Michaud,
la porte de Saint-Etienne n'est autre que celle qui, de nos
jours, porte ce nom et s'ouvre sur la vallée de Josaphat.
Nous ajouterons que, dans son Itinéraire, M. de Chateau-
briand paraît partager cette opinion. Mais nous devons dire
qu'aucun de ces deux écrivains n'est entré dans le vif de la
discussion.
  Le lecteur maintenant est en état de se prononcer
             Mars 1867.
                                           PEYBÉ.