page suivante »
278 LES AMBUJARETI. sont montrées en assez grande quantité à Hauteville. Enfin des archéologues demeurés inconnus ont fouillé le terrain , qui renferme, dit-on, des trésors; des ouvriers cupides y ont travaillé en secret. Il y a une trentaine d'années, les cultiva- teurs eux-mêmes ont rencontré, bien souvent, beaucoup de poteries entières, des vases de bronze, notamment des pla- ques percées de trous, et d'autres ustensiles romains, quel- ques armes qui n'ont pas été décrites, et des médailles, des lampes, des disques d'ardoise; etc. Ces objets se trouvent surtout entre deux lignes parallèles au front du camp, mar- quées par de petits talus comme les rues parallèles ; on pourrait encore supposer que ces vestiges désignent une seconde enceinte plus rétrécie que la première, et qui aurait été construite lorsque Caius Antistius Reginus , rappelé de ses quartiers, laissa une seule cohorte à la garde des ba- gages. Mais en l'absence des inscriptions et des recherches dont j'ai parlé , nous trouvons une preuve singulière en même temps de l'existence des Ambluareti et du campement de la onzième légion : a cinq cents mètres du camp environ, sur le trajet du sentier du bourg d'Ambierle à Pierreiitte , non loin du dolmen des Seignes, au lieu dit Font-Bonnet, auprès de la route de Charlieu à la Croix-du-Supt, des fouilles pro- fondes ont mis à nu de vastes substructions, poteries, bri- ques, tuiles a rebord, semblables à celles du camp et formant dans la vallée une chaîne non interrompue de débris; parmi les objets curieux déterrés en cet endroit figuraient deux masses d'étain blanc, ciselé et travaillé en forme de pilons a mortier, et enfin des tuiles a rebord (30 centimètres de largeur sur 40 de long) , dont quelques-unes ont été conservées dans une construction voisine. Elles portent en