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426                  M. DE MIRECOURT.

    Nous ne nous amuserons point à discuter un jugement
aussi facétieux ; nous en aurons d'ailleurs bientôt le secret.
Citons seulement quelques fragments où M. de Mirecourt
se laisse aller à la fougue de son enthousiasme.
    « Et ce bal du Cadran Bleu où M. Robineau perd sa per-
 « ruque ! Et le bilboquet dans la gibelotte ! et le tabac dans
 « l'œil ! et le fromage mou sur la face ! et les culottes trop
 « étroites ! et les robes trop courtes ! » {Idem ,51).
    Dans son ébaudissement, M. de Mirecourt cite un échan-
tillon de la délicieuse gaité de Paul de Kock, c'est un dia-
logue entre légère Lucas et le mauvais sujet Gustave.
    « — Morgue, monsieur , il faut avouer que vous m'avez
fait une flère peur !
    — N'est-ce pas, mon gros père?
    —-Qu'aurait dit not' femme, si ail' m'avait vu revenir mort
a la maison ?
    —• Parbleu ! elle se serait consolée !
    — Oh ! ça! c'est possible. » ( Idem , 52).
    Ce dialogue pétillant est suivi d'une chute des deux inter-
locuteurs dans une mare où ils écrasent douze canards.
    Ici, M. de Mirecourt ne se tient plus, il déborde; trans-
porté , jubilant, pâmé d'admiration , il s'écrie avec ravisse-
ment : « Voila comment débute le roman de Gustave ! ! ! »
(Idem, 53).
    Dites-moi, lecteurs, de qui faut-il rire ici? est-ce du bilbo-
quet dans la gibelotte ou du biographe dans ses extases? Je
vois qu'il faut vous donner le mot de l'énigme. Je le tiens ,
d'ailleurs, de la franchise de M. de Mirecourt.
    « Paul de Kock fait admirablement dîner ses hôtes ; le
vin de sa cave est délicieux!... Il a des chambres d'amis qui
font qu'on n'est pas obligé -de regagner Paris APRÈS ROIRE ! ! ! »
(Idem, 80).
    Eh ! qui aurait la cruauté, après un aveu aussi naïf, de