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376 VOIE ROMAINE. la présence d'un édifice d'une certaine importance dans cet endroit. Par ce que nous venons de dire on vient de voir que, sur les deux points où il nous a été possible de visiter le côté de la voie romaine, des vestiges considérables d'habita- tions antiques se sont montrés. De même, lorsqu'on cons- truisit la maison Laserve, rue de l'Annonciade, n° 15, et tout a fait sur le bord de notre voie antique alors non découverte, on a trouvé a dix pieds de profondeur et dans un coffre composé de tuiles romaines (1) un squelette assez bien conservé qui avait dans sa main droite quelques mon- naies de bas argent du temps des Gordiens et des Philippes. Près de l'a, dans les excavations qu'on a faites du côté du Jardin-des-Plantes, on a-trouvé des lampes fictiles, des tui- les romaines et des médailles (2). Vers la rue Tholozan, des maçons découvrirent quatre figurines de bronze (3). En général toutes ces fouilles ont donné des couches de charbon, des tuiles et des briques. Enfin, lorsque, sous la direction de l'architecte Flachéron, des fouilles furent faites pour asseoir les fondations de l'orangerie placée exactement sur le côté droit de notre voie antique et bien des années avant sa découverte, on a trouvé un amas considérable de débris de tuiles, de briques romai- nes, mais surtout une couche de charbons fort épaisse qui s'étendait très-loin. L'incendie, dans ce lieu, paraissait avoir été si violent que plusieurs morceaux de terre cuite y ont été entièrement vitrifiés (4). Ainsi, a toutes les époques, chaque fois qu'on a fouillé sur les côtés de cette voie antique, dont on ignorait encore l'exis- (1) Artaud, Lyon souterrain, p. 99. ('21 Artaud, Lyon souterrain, p. 99. (3) Artaud, Lyon souterrain, p. 99. (4) Artaud, Lyon souterrain, p. 95.