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492          ALLOCUTION DE M. DL LA SAUSSAYE.
l'espérons, s'élèvera, dans ses murs, un palais universitaire,
digne de la seconde capitale de l'Empire. Nous vivons dans
un temps où les grandes choses ne se font pas attendre,
car le pouvoir qui les inspire , sait trouver les hommes qui
les exécutent. Lyonnais ! ce que vous faites pour l'instruc-
tion , l'instruction vous le rend au centuple. C'est à l'ins-
truction , à l'intelligence, comme au courage d'un simple
religieux que vous devez l'industrie sérifère, l'une des prin-
cipales sources de votre prospérité. Cette industrie a été
perfectionnée, agrandie par plusieurs enfants sortis de votre
sein ; vous en jouissez pleinement aujourd'hui. Vous vêtiriez
Salomon dans toute sa gloire, et vous n'êtes vaincus , dans
votre art, que par l'ouvrier sublime qui donne leurs vête-
ments aux fleurs de la prairie , qui ne travaillent ni ne
filent.
   Mais l'homme est promis au travail. Chaque vie humaine
a sa tâche qui l'attend. Quant a nous , universitaires , nos
efforts témoigneront peut-être un jour que la nôtre fut rem-
plie. Aura-t-elle une influence heureuse sur les destinées
du pays de France 9 ... Nous n'en saurions douter. Il faut avoir
foi dans notre Å“uvre, en partant de ce principe, qu'un peuple
tire sa durée , reçoit sa grandeur d'une bonne et morale
éducation.

   Après l'allocution de M. le Recteur, MM. les Doyens
des Facultés et M. le Directeur de l'École de médecine
ont lu successivement leurs rapports sur l'état des études
et le résultat des examens dans chacun de ces établisse-
ments d'instruction supérieure.

  Nous donnons à nos lecteurs les discours de M. Ta-
bareau,doyende la Faculté des Sciences,etdeM. Bouillier,
doyen de la Faculté des Lettres.