page suivante »
464 de la Renaissance. Celail elle qui profilait de l'effort qui entraînait la monarchie loul entière au midi, vers la frontière italienne. Elle reçut les Génois qui fuyaient devant la faction de Doria, les Florentins que bannissait le despotisme de Mé- dicis, et elle vit le commerce et les lettres s'établir avec ces proscrits dans ses murs. Tandis que François 1er attirait à grands frais des savants et des poètes à Paris, elle en for- ma naturellement une colonie qui devint bientôt célèbre. Là quelques amis de Clément Marot, Charles de Sainte-Marlhe, Charles Fontaine, Maurice Scève surtout, qui était peut-être le poète le plus poli de ce temps, unissaient à l'enjouement du maître une science qui faisait pressentir les révolutions de l'époque suivante; là s'était établi le cicéronien Etienne Dolet, élève hardi des imprimeurs et des rhéteurs de l'Italie; là était né et commençait à se faire connaître, à son retour de Florence, le plus célèbre de nos architectes, Philippe De- lorme ; là le prodige de ce règne, un moine défroqué, un hel- léniste consommé, un érudîl éminent, un philosophe profond, un bouffon effronté, Rabelais, composait son Pantagruel; là étaient accourus des imprimeurs allemands qui favorisaient la lugubres. Le nom du solitaire dominant le sujet sérail devenu celui du sujet même. Nous pensons qu'il n'y a là rien de très sûr, et que l'imagination de l'Orcagna, au Campo Santo, travaillait sur une donnée vulgaire, et qu'il vaut mieux avouer qu'on ignore l'origine du mot. Quant à la chose elle-même, M . Forloul l'a suivie dans ses différentes évolu- tions; et, quoiqu'il reste peut-être encore à ajouter, son livre n'en est pas moins une excellente monographie. Le texte de M. Forloul est accompagné de cinquante-deux gravures repré- sentant les différentes positions de la vie, les différents états dans lesquels la mort vient nous surprendre. Jlolhein est le peintre à qui l'on attribue ces petites compositions pleines d'esprit et de (inesse d'exécution; il a peint de remarquables fresques sur le même sujet dans l'église de Bà le, en Suisse, l'ouï ce que nous connaissons de ce célèbre artiste, nous fait ajouter une foi entière à l'opinion de M. Forloul.