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el fragile. Celle circonstance a sans doute eontiibué à la fracture dont nous avons parlé plus haut. Les ligures en bas-relief très peu saillant, qui ornent si richement le pourtour, sont un ouvrage de ciselure d'une habile el suave exécution. Elles se trouvent rangées sur deux bandes horizontales ; la bande supérieure et principale, beaucoup plus large que celle qui est au-dessous, offre l'image du cours do l'année roulant sans cesse dans le cercle des quatre saisons. Quatre femmes représentant ces dernières sont portées par quatre animaux, el accompagnées de génies el d'emblèmes. L'i première, ou le Printemps, jeune, belle, le corps nu, la chevelure or- née de fleurs, est assise sur !e dos d'une panthère, appuyé le coude droit sur le col de ranimai qui marche de droite à gauche, selon le mouvement appa- rent du soleil. Un manteau couvre ses cuisses, et un voile léger, dont elle tient les extrémités de chaque main, voltige au-dessus de sa tèle. Devant la pan- thère est une corbeille remplie do fleurs. Au-dessus de celle-ci, un génie ailé, aussi couronné de fleurs, se balance dans les airs, tenant une draperie de ses deux mains. Un second génie, qui porte un chevreau sur ses épaules, marche après la panthère, landisque deux autres suivent la même direction à travers l'espace aérien. La seconde saison, ou l'Eté, couronnée d'épis el vue de profil, se montre as- sise sur le dos accroupi. Celui-ci dans l'attitude du repos, comme pour expri- primer l'apparente suspension du mouvement du soleil dans l'écliptique pen- dant le solstice d'été, est tourné à droite, ainsi que la déesse, qui paraît d'un âge plus mur que la précédente. Elle a également le corps nu; une draperie est jetée sur l'une de ses cuisses, et le venl qui agile son voile le lient suspendu derrière sa tète. De la main droite elle s'appuye sur la croupe du taureau et lient de la gauche une gerbe. Un génie debout derrière l'animal, el paraissant immobile, est tourné aussi à droite, et tient une faucille, el sous le liras gauche un objet qui est peut-être u\\ van. Comme la déesse du Printemps, celle de l'Automne csl portée par une pan- thère marchant aussi de droite à gauche. On la voit mollement étendue sur le dos de l'animal consacré à iïacehus. Le pampre se marie à sa chevelure, et une draperie jetée autour de ses cuisses vient couvrir une partie de ses bras. Elle porte à l'une de ses mains un cep de vigne orné de ses feuilles et de ses fruits, et de l'autre elle tient sur l'un de ses genoux un panier d'où pendent des grappes de raisin. Trois génies ailés forment son cortège. L'un d'eux court de\aul la panthère en soutenant d'une main la corbeille pleine de fruits qu'il porte sur la tète. Il semble l'avoir dérobée à un autre génie qu'il regarde en fuyant, et qui, derrière le même animal, court aussi enlevant le