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415 avec sa suivante, d'un signal qui voudra dire : Le coup est fait; les soldats sont gagnés; entrez ! Ainsi donc trahison en partie double ! drame infilme qu'il ne faut point reprocher à M"1C de Girardin, mais qui ne saurait être agréé, en dépit de l'approbation de grands saints cl de grands conciles, et malgré la puissance et l'autorité d'un grand talent armé de toutes les séductions de la poésie. Enfin l'heure est venue : Judith, à l'entrée de la tente, invoque le Dieu d'Israël ; elle lui demande un miracle, un sommeil sauveur... Le prodige s'accomplit : elle entrouvre le rideau ; elle voit Ilolopherne endormi, et elle s'écrie : O miracle! Seigneur, vous m'avez entendue !.. Vous avez eu pitié de ma faiblesse... il dort ! Oui... je vous ai compris... oui, vous voulez sa mort... Au même instant, elle aperçoit les llammes deBéthulie; elle frappe... et dit : ...Dieu puissant, ma tâche est achevée! Israël est libre, et Judith est sauvée ! Alors la veuve de Manassé trouve le glaive lourd, ne veut point de gloire, reprend le deuil et ne veut que Le droit d'aller prier seule sur un tombeau Et de finir ses jours humblement dans les larmes. Voilà le drame ; mais ce n'est point la la poésie, cette poésie éblouissante qui a fait l'inspiration de Bachel, l'admiration du public et le succès de la pièce. Prenons donc avec estime et respect cette œuvre d'une jeune femme qui nous fera peut-être mentir nous autres qui