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130 merce pour les porls de m e r . Aussi, pendant que les in- dustries vivent retirées dans l'intérieur des terres, comme pour se livrer plus tranquillement à leurs utiles travaux, le commerce, actif, inquiet el ambitieux, court partout, se pré- cipite des centres aux extrémités, unit les individualités par une immense réciprocité de besoins et de services et en- chaîne le inonde en une solidarité d'intérêts qui produit les plus heureux résultats. C'est donc par les ports de mer surtout que s'exerce la puis- sante action du commerce. Les porls de mer rendent de pré- cieux services au mouvement général et à la prospérité des industries: par eux sont reçus cl transmis les avis intéressants qui influent sur le prix des choses cl sur l'activité des p r o - ductions, par eux sont introduites les matières premières ex op- tiques destinées à l'alimentation des industries nationales, p a r eux s'écoulent les produits indigènes auxquels la consomma- lion étrangère offre des débouchés, par eux enfin arrivent au pays la richesse, le bien-être, le développement industriel et le progrès. Toutefois, de même que les ports de mer ne sont rien sans la fécondante intervention de la marine, de même leur importance réelle et immédiate pour le pays auquel ils ap- partiennent est presque sans valeur, si le pavillon national ne flotte pas sur la majeure partie des vaisseaux par lesquels ils sont fréquentés. Il est évident que plus un peuple intervient directement dans le mouvement de son commerce maritime, plus il se crée des relations nombreuses, actives et importan- tes avec les peuples étrangers, plus il favorise la prospérité de ses propres industries. La navigation nationale exporte nécessairement les produits indigènes , elle en sollicite la vente, elle en propage la consommation ; elle peut aussi rap- porter en échange les produits naturels que les industries nationales sont forcées de demander aux pays étrangers. Celte navigation fournit ainsi à ces industries des débouchés actifs et presque toujours avantageux, el des matières p r e - mières inoins coûteuses parce qu'elles arrivent directement,