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 delot, qui leur donna quelques règlements provisoires ; mata
 on en revint à l'idée de la Visitation, et, sur les instances de
 l'archevêque, François de Sales détacha d'Annecy quelques
Religieuses. Ce furent: Marie-Jacqueline Favre, qui devait
 être assistante et directrice ; Péronne-Marie de Chastel, éco-
 nome dépensière, surveillante et robière ; Marie-Aimée de
Blonay, conseillière sacristine, lingère et portière. Mgr. de
Marquemont donna sa voiture pour les aller prendre à An-
necy, députa dans le même but Nicolas Ménard, vicaire-géné-
 ral et chanoine de Saint - Nizier ; le chanoine de Médis,
Mme des Gouffiers et M"Q Isabeau Daniel (1), veuve de l'en-
quêteur Colin.
    M mc d'Auxerre mourut avant d'avoir achevé l'année de sa pro-
bation, car, en portant un poids trop lourd, elle fit une chûle
dans laquelle elle s'enfonça trois côtes, et, par esprit de mortifi-
cation, cacha son mal, en sorte qu'il devint incurable. On lui
fit faire profession avant sa mort, dix ou onze mois après
la fondation du monastère de Bellecour. Elle fut inhumée au
cimetière des Dames de Saint-Pierre. Saint François de
Sales lui fit en peu de mots la plus belle oraison funèbre.
« J'ai su , écrivait-il h la Mère Favre, quelqu'une des grâ-
ces que Dieu fit à notre très chère Sœur Marie-Renée sur
son trépas. Elle était fort ma fille, car lorsque je fus là ,
elle lit une revue de toute sa vie, pour me donner connais-
sance de ce qu'elle avait été, avec une humilité et une con-
fiance incroyable, et sans grande nécessité ; avec une grande
édification pour moi, quand j'y repense. La voilà maintenant
à prier pour nous et pour vous spécialement, puisqu'elle est
trépassée votre fille, et sous votre assistance (2). »


  (i)     Longtemps on a   appelé demoiselles,   1rs tînmes qui   n'élaient pas
nobles.
  (•>-) LctUe ceci.