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 et qui a t'ait tourner la IcHe à tant de femmes, et peut-être à
 M. Lépaullo lui-même. Son Adoration des Mages ne soutien-
 drait pas l'analyse ; pas une tète n'est peinte, pas une main,
 pas un pied qui ne soit estropié; l'enfant Jésus esl du dernier
 grotesque, et les étoiles elles-mêmes, ordinairement si bien
 attaquées, sont fort médiocrement traitées dans cette toile qui
n'a que le mérite de la couleur.
    Parmi les choses qu'il faut louer au premier rang, nous
placerons les chevaux pleins de vie et de mouvement de
M. de Dreux. A ce poil fin et poli, à ces nobles et Itères allu-
res, on reconnaît des coursiers de bonne maison.
    Les arbres de M. Fiers sont mal dessinés et peints avec une
telle négligence que ceux des premiers plans ne sont guère
plus faits que ceux des derniers; mais ces défauts, passés
chez lui à l'état de système, ne nous empêcheront pas de
rendre justice au ton général qui est d'une grande vérité, et
au bon goùl qui a présidé au choix du site.
    M. Guignet, dans son Tobie et son saint Jean dans le dé-
sert, nous a fait connaître ces grands et nobles paysages bibli-
ques, avec leur rare et vigoureuse végétation, leurs lignes sé-
vères, et leurs terrains rouges et brûlés.
   Nous demanderons aux érudits si l'on portait le turban avant
Mahomet; 31. Guignet en a mis dans son tableau, par la
même raison, sans doute, qui a souvent fait placer une croix
sur le prie-dieu de la Vierge dans les tableaux d'Annoncia-
tion.
    L'Intérieur de M. Dauzats offre des détails d'ornements,
de vieilles boiseries, exécutés de manière à laisser peu à dési-
rer.
   Wild, dont nous eûmes un charmant tableau à l'Exposi-
tion dernière, a envoyé une vue de Sulriaco qu'on croirait
prise sur les bords de la Tamise, tant le brouillard est
épais. Sa vue de Venise esl froide d'aspect; à voir le ciel, on