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terreau. On sème et on arrose pendant sept jours. Du 9 e au
11 e jour, la plante parait. Le 25 e jour on procède à une nou-
velle irrigation. Ensuite on sarcle, on espace les plantes à
22 centimètres l'une de l'autre. Un mois après, on sarcle en-
core et on arrose. Dix jours après, on arrose encore, et le
pavot est en fleur. On arrose encore deux fois jusqu'à ce
que les pétales tombent. Lorsque la tête du pavot se recou-
vre d'une légère efflorescence blanche, il est temps de pro-
céder à la récolte. On incise légèrement chaque tête avec un
instrument à trois pointes, et pendant 3 jours de suite. Cha-
que jour et chaque matin on fait tomber dans un vase le suc
 laiteux coagulé que fournit l'incision de la veille.
   Cette province peut produire annuellement 350,000 livres
d'opium, a peu près pour 7 millons et demi de dollars (plus de
40 millions de francs). Cet opium pur de Mulwa est livré
en caisses à la Compagnie des Indes qui les marque de son
cachet, et alors elles sont vendues sans être ouvertes sur les
marchés de la Chine, où elles passent de mains en mains
comme des billets de banque. La Compagnie ayant succédé
aux princes musulmans dans la possession de ces provinces, a
maintenu le commerce de l'opium sous forme de régie. En
1830 la Compagnie a ainsi importé en Chine 18 à 20,000
caisses d'opium de diverses qualités. 127 livres coulent
5,194 francs.
   L'opium turc ou du Levant, importé en Chine par les Amé-
ricains, est très estimé à cause de sa pureté, mais d'un usage
moins répandu que celui de l'Inde, parce qu'il a une odeur
Irop narcotique, une saveur amère et brûlante. Le docteur
Thomson a, en effet, reconnu qu'il contient trois fois aulant de
morphine et de principe narcotique que l'opium de l'Inde,
et le docteur Meyen a observé qu'il exerce une action plus
marquée sur le système de la circulation. Smyrne est le prin-
cipal marché de cet opium, et déjà, en 1835, les Américains