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parler de ces questions, à prononcer entre le docteur Angé-
lique (1), le docteur Subtil (2) et le docteur Singulier (3), il
lépoiulail que notre Dieu n'est pas le Dieu des contestations,
qu'il Saut étudier la religion pour en venir à une obéissance
r.iisonnée, et non pour introduire l'orgueil de l'humaine sa-
gesse dans les choses que le sage vénère en silence. Qu'en
résulta—l—il ? Dans les premiers moments, tous les partis le
désapprouvèrent ; celui-ci le traita de chrétien pusillanime,
celui-là de trop aveugle croyant. Ayant connu les vices de la cité,
ayant pénétré dans les salons des grands comme dans la bou-
tiquedef artisan et sous la tente du soldat, il savait où devaient
s'appliquer les remèdes. Pour rétablir la liberté du pays ruinée
bien moins par la trop grande puissance des maîtres, que par
la corruption des sujets, il trouvait que c'était un excellent
moyen que de prêcher l'Evangile, école de la véritable liberté,
véritable obstacle à la tyrannie des chefs et à l'insubordination
des peuples, véritable solution du plus important problême
social, celui de savoir, en assurant le repos de ceux qui pos-
sèdent, rendre contents ceux qui ne possèdent pas. De celte
manière, il se faisait aimer des souffreteux qu'il relevait avec
les consolations d'en haut, et respecter des puissants qui, dans
l'homme probre, aflVanchi de superbos caprices, sont forcés
de vénérer l'empire de la noble vertu.
   Et Marguerite ! ne pensez pas qu'il l'oubliât. On n'oublie
jamais lorsqu'on-a aimé de la sorte. 11 ne craignait pas d'avoir
à subir le mépris de sa dame ; n'avait—il pas vu ses larmes
dans ce terrible moment ?
   Il se la rappelait donc comme la personne la plus chère


   ( i ) Sain! Thomas.
   (a) Guillaume Oeeam.
   ('») Alexandre tic Haies. Le n;o! laiiti ùiujuluris   veul  .iVm/,
fi pnrl, el non pas sinrjuli.r,   cVsl-ù-diro lii/nnv.