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spécifiées durant l'année dans les brevets d'invention : il sut, en mécanicien
et industriel habile , apprécier avec vérité l'importance de ces découvertes
pour nos manufactures.
   Il composa un mémoire pour encourager en France la culture de la bette-
rave ; il établit, pour démontrer son utilité, une comparaison enlre \e sucre
qu'elle produit et celui qui est fourni par la canne; il prouva par des expé-
riences , par l'analyse qu'il jouit de propriétés identiques, et combattit d'une
manière concluante la fausseté de cette opinion trop répandue encore parmi
les consommateurs ; savoir : l'infériorité du sucre de betterave. »
   Aucune question industrielle ne lui paraissait indigne de son attention ; il
importa parmi nous, en y ajoutant de notables perfectionnements, une ma-
chine propre à faire le vermicelle de pommes de terre, qui depuis long-temps
était en usage dans les fabriques de Suisse et d'Allemagne. Il exécuta une
machine propre à couper avec facilité le bois de chauffage ; elle est désignée
sous le nom de chevalet-scie; par son action, un homme peut doubler l'ou-
vrage de sa journée sans se fatiguer autant que par le procédé ordinaire; il
accompagna cette invention d'études physiologiques, d'observations méca-
niques pour mettre en évidence son utilité réelle.
   Dès 1814 , il avait répété toutes les expériences de Darcet, il mit au jour
un Mémoire du plus haut intérêt sur l'application de la chimie aux besoins des
hommes , Sur l'extraction de la Gélatine des Os , sur son emploi comme aliment,
enfin sur le parti qu'on pouvait tirer dans les arts de leur résidu. Toutes ces ques-
furent traitées complètement dans l'ouvrage d'Eynard , il posa des conclu-
sions qu'une longue controverse , que de nombreuses discussions , depuis lors
n'ont point démenties.
    Il présenta , et ce fut une de ses dernières lectures faites a la Société , une
 étude sur les engrais , et sur la théorie de Thafer. Son auditoire applaudit au
jugement qu'il avait porté.
    Comme vice-président de la Société du Commerce et des Arts, comme so-
 ciétaire et président du Cercle de Lecture , Eynard eut occasion de faire de
 nombreux discours, qui toujours se rapportaient à des observations plus utiles
 à la société que brillantes aux yeux du monde.Tel fut, par exemple, en 1810,
 son Rapport sur les travaux, les tentatives, les résultats, les projets delà Société
 du Commerce et des Arts.
    Il publia dans le journal de Lyon , qui s'imprimait cbez Bailauche , aux
 Halles delà Grenelle , du nombreux articles sur nos fabriques, sur leurs per-
 fectionnements', leurs procédés nouveaux ; il fournit des instructions popu-
laires sur l'hygiène, les maladies des artisans dans les ateliers.
    Vréoccupé sans cesse des moyens d'augmenter notre prospérité commerciale