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     la langue celtique offrent des ressemblances de mots frap-
     pantes avec ceux de la langue grecque ; il serait à désirer que
     celte question fut éclaircie, car si ces trois langues avaient la
     même origine, il suffirait de décider quelle est la langue mère
     pour résoudre la question importante de savoir, si les Grecs
     sont originaires de la Germanie ou de la Gaule, ou si Tes Ger-
     mains et les Gaulois sont originaires de-Ja-Gr-èce .; On sait.que
     César trou-va des caractères grecs chez les Druides de la
     Gaule celtique et chez les Suisses ouHelvétiens, qui pourraient
     bien être une colonie des Helvécones, peuple des Lygyens.
     Et peut-être ces caractères étaient-ils ceux de leur langue , à
     moins d'admettre qu'ils parlaient dans une langue et écri-
     vaient dans une autre. Il est question ici des Druides, qui,
du*, seuls à cette époque , connaissaient, parmi les Celtes , l'art
     de tracer des caractères. Ces prêtres des Gaulois belliqueux
     avaient le monopole de la science, comme les Bénédictins l'eu-
     rent plus tard, au temps des seigneurs ignorants du moyen-


    prouver que, pendant plusieurs siècles, la Saôue a-portè deux noms différents.
    Quel en a été le motif et d'où lui vient son nom actuel de Saône? Voici notre
    opinion et nous la livrons à la critique :
       Dès le temps d'Ammien-Marcellin, les historiens étaient divisés sur celte ques-
    tion, qui a enfanté tant de volumes, il s'agissait de savoir si Annibal avait tta»   tttncr*^
    **ai>le RhônV$.rembouchure de l'Isère ou à celle de la Saône ; ceux qui adop-
    tèrent la première opinion conservèrent à la Saône le nom d'Arar, et attri-
    buèrent à l'Isère le nom de Scora, dont Polybe avait fait mention ; les autres
    au contraire donnèrent à la Saône ce nom de Scora; delà vinrent, par altéra-
    tion des historiens latins ou par la faute des copistes, les noms de Scora, Sau-
    cona, Sangona, Sagona, Saona, et enfin le mot de Saône dans notre langue.
    Quanta nous, nous croyons, et c'est le sentiment des meilleurs historiens mo-
    dernes, que Polybe a voulu désigner l'Isère par le nom de Scora; s'il est vrai
    que ce nom désigne dans la langue grecque une eau trouble, il s'applique
    parfaitement à l'Isère dont les eaux sont grisâtres ; ainsi, dans notre opinion,
    notre indolente rivière porte un nom usurpé qui lui a été légué par Ammien-
    Marcellin ou peut-être par d'autres avant lui, et qu'elle devait abandonner
    pour reprendre celui d'Arar, sous lequel elle est si célèbre dans l'antiquité.