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248 sible que le nom d'Arar (Saône) (1) vienne d'Anes et celui de Rhodanum (Rhône) de Rhodane. On pourra m'observer, il est vrai, que le mot Rhodanum dérive peut-être du grec et que pas, racine de ce mot, jsewiânt dire, dans la langue grec- que , je coule impétueux, je passe à travers* Dmum ..poc f f V n n l 1 n , T 1*U4r?1îfm pg"""~ "'* '~' " " -tM.nrlniniiin», gOim[j'ODB»d»oloLW("*iiota ciiiy.guiUL.ji a d'être*langue» différentes1; offrirait alora ce acn-3'tout- ntiuveau .•-je Oéwl» impétueux $ fs • patio k4raver*-la viM». Nous laisserons à de plus savants le soin d'établir la différence qu'il y a entre les langues grecque, celtique et tudesque, mais, autant qu'il nous est permis de le penser ^ dans l'intérêt de notre système , les langues grecque, celtique et tudesque ont une seule et même origine, surtout les deux premières. Les faibles débris qu'on a conservés de (l)PoIybe, historien grec, parle du passage d'Annibal au confluent du Rhône, el d'une rivière qu'jl appelle Seora. Jules-César et tous les autres historiens latins, jusqu'à Ammien Marcellin, donnent à la Saône le nom d'Arar. Ammien-Marcellin , au 4 e siècle , la nomme Saucona; Grégoire de Tours, au 6 e siècle , Sangona. Au 9 e siècle, Adon, évêque de Vienne , la nomme Saona. Enfin elle est nommée Arar par Thégan et par Nitliard, contemporains de Louis-le-Débonnaire ; Sagona, par Louis-le-Débonnaire lui-même, dans une charte de l'an 815 en faveur des religieux de l'He-Barbe, par laquelle il leur accorde la faculté d'avoir trois barques à leur service pour naviguer sur la Saône , le Rhône et le Doubs : « Ut licentium haberent ad eorum supplen- das nécessitâtes omni tempore très naves per Sagonam, Rhodanum et Dubim negotiandi gratia dirigere. » En 865, Lothaire , roi de Lorraine (Lolharingia)'et petit-fils de Louis-le- Débonnaire , fait une donation au monastère de Sajjjt-Pierre : « Situm inter Ararim et Rhodanum in burgo Lugdunensi. » ,ï: En 892 , Louis, roi de Provence, dans un diplôme relatif aux possessions de l'église de Lyon et à l'abbaye de Saint-Martin-d'Ainay, donne encore le nom d'Arar à la Saône: «Cis Ararim vero abbatiam Sancti-Martini quœ Atha- nacus vocatur. » Nous pourrions faire encore d'autres citations, mais celles-là suffisent pour