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plus grande partie de la Pologne et de la Prusse et étaient
maîtres de presque tout le cours de là Vislule ; ils s'étaient
ensuite répandus dans les Gaules où ils avaient formé de nom-
breux établissements et, comme nous l'avons dit, une de leurs
colonies--occirpait encore le territoire de Marseille, 600 ans
arant l?ère chr«ttBtlner-Mfl«ti»ftno«s4si,-ee-^tto ditXacite.de.ce
peuple puissant dans«a Description delà Germant»*——-*...,
    «Les Lygyens occupent un vaste territoire et sont divisés
 en plusieurs peuples; je nommerai seulemenl les plus con-
 sidérables ; ce sont les Aries, les Helvécones, les Manimes,
 les Elysies, les Naharvales. Les Aries, déjà supérieurs en force
 aux peuples que je viens de nommer, joignent encore à cet
 avantage une férocité naturelle peinte sur leur physionomie ,
 et prennent plaisir à se rendre plus effroyables en emprun-
tant le secours de l'art et du stratagème; ils noircissent leur
bouclier, leur corps, leur visage et choisissent la nuit la
plus sombre pour attaquer l'ennemi. La surprise , l'horreur
des ténèbres, l'aspect de cette armée épouvantable qui sem-
ble sortir du fond des enfers , glacent d'effroi l'ennemi le plus
intrépide et lui font tomber les armes des mains. »
   Hé .bien ! ce sont probablement les ancêtres de ces Lygyens-
Aries qui furent les fondateurs et les premiers habitants de
 Lyon.
   Voici les preuves , bien faibles il est vrai, sur lesquelles se
base notre opinion. On sait que les peuples émigranls de la
Germanie et de la Gaule , avaient l'habitude, pour se rappeler
le souvenir de leur pays, de donner aux rivières , aux villes,
aux territoires du nouveau pays qu'ils allaient habiter, des
noms qui retraçaient ce souvenir à leur mémoire. Or, ces
peuples Lygyens-Aries avaient une petite rivière dans leur ter-
ritoire qui se jette dans la Vistule, près de son embouchure ;
cette rivière portait , il y a plusieurs siècles , et porte peut-
être encore aujourd'hui le nom de Rhodane dans notre lan-
gue ; nous demanderons à ceux qui attachent avec raison quel-
qu'importance à la ressemblance des noms s'il n'est pas pos-