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ment plusieurs arches auraieut été détruites , si heureusement les glaces , à
une ceulaine de toises au-dessus de ce pont, ne se fussent trouvées assez
fortes pour former un obstacle. Le consulat se transporta sur les quais; or-
donna les plus prompts secours pour prévenir le départ des glaces arrêtées
au-dessus du pont, et les ravages qu'aurait pu faire la Machine ù friser au
moment de la débâcle générale. Il fut question d'y mettre le feu , mais ce
dernier parti lit craindre pour la ville un incendie à cause de la force du
vent qui régnait alors. Il se trouva des gens assez courageux pour aller mettre
en pièces cette charpente au milieu du Rhône, des glaces et des débris de
plus de deux cents bateaux. Le consulat passa la nuit et le jour suivant sur
les ports et sur les quais à donner des ordres et à faire travailler (1).

                                             1773.
   M. Guerre mentionne, sous cette date , une inondation sur laquelle nous
n'avons pu trouver aucun document. Nous avons seulement lu dans le Mer-
cure de France du mois de décembre 1772 qu'il y eut dans le Roussillon et
le Languedoc des inondations occasionnées par des pluies continuelles.

                                             1783.
   Le 15 janvier 1783, une crue de la Saône emporta le pont en pierre dont
Perrache avait entrepris la construction à l'extrémité de la chaussée qui porte
son nom. Ce monument fut remplacé, en 1789, par uu pont de bois cons-
truit aux frais de la compagnie et achevé en 1792.
  (Cochard, Indicateur de 1810, page 6 5 ; et Description historique de Lyon;
page 5 5 ) .
                                 1787.
   En 1787, le Rhône s'étendit fort au loin dans la plaine des Brotteajx,
emporta des moulins et presque tous les bois de construction qui étaient sur
sa rive. Il y avait quatorze ans qu'on ne l'avait pas vu aussi redoutable que
daus la crue subite arrivée dans la nuit du 9 de ce mois. Les campagnes voi-
sines , furent couvertes d'eau et le faubourg entier de la Guillotière d .'vint un
vaste lac.
                                            1789.
  Le rigoureux hiver de 1789 gela le Rhône et la Saône. Leur débâcle
amena de graves désastres. Celle du Rhône, arrivée le 15 janvier de celle
année mémorable, à 6 heures du matin, entraîna la Iraille des Cordeliers,


 ( i ) Hist, du grand Hôtel-Dieu , par M. Dagier, t. a , p. 247.