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              CHRONIQUE DK "NOVEMBRE I9OO                 477


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   Il ne me reste plus qu'à faire une rapide incursion dans le
monde de la musique et des théâtres.
   Débutons par le premier concert symphonique donné, le
25 novembre, avec la présence de Diemer, l'éminent pro-
fesseur du Conservatoire de Paris, qui se surpasse dans
l'interprétation du quatrième concerto en ut mineur, de
Saint-Saëns.
   Au Grand-Théâtre, le 23, intéressante reprise de Werther,
avec Scaramberg et Mme Tournié, jouant, avec sa simplicité
gracieuse et le sentiment qu'elle met dans toutes ses
créations, le rôle de Charlotte. Le 29, reprise moins
applaudie de Thaïs.
   Aux Célestins, le 5, belle soirée de gala avec Monsieur le
Directeur, le spirituel vaudeville de Bisson et Carré. Le 7,
première du Porteur des Halles, gros mélodrame de Fontanes,
où l'émotion jaillit à chaque scène, où l'on pleure tout à
son aise, où l'on trouve enfin, comme dans tout mélo qui
se respecte, le crime puni et la vertu récompensée. Le 21,
excellente reprise de Nos Intimes, la ravissante comédie de
Sardou. Enfin, le 28, l'Ami Frit%, avec M. de Féraudy, de
la Comédie Française, dans le rôle classique du vieux rebb,
si délicieusement interprété.
   La Scala poursuit ses succès avec Coquin de Printemps,
puis le 21, avec M. et Mme Le Bargy, dans Gringoire, ce
chef-d'œuvre de Banville, accompagné du proverbe de
Musset : 77 ne faut jurer de rien.
   Tel est le bilan du mois de novembre pour nos théâtres
et nos scènes de concert.
                                           Pierre