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            LES LYONNAIS AU COLLEGE DE JUILLY                 437

 le grec, « comme il ne s'en était pas entendu depuis long-
 « temps », et en août 1790, défendait des thèses de géo-
 métrie et d'algèbre. Il quittait Juilly le 23 août 1791,
 « muni par précaution d'une large cocarde, payée 6 sols
 « aux autorités du village ». Un an encore, et la Congré-
gation de l'Oratoire allait être supprimée par l'Assemblée
nationale.
    En 1794, Barnabe Brisson, âgé de 16 ans, était admis à
l'Ecole centrale des travaux publics, et bientôt après, en
 1798, à l'Ecole des Ponts et Chaussées. Il se fit remarquer
par une grande aptitude pour les mathématiques, qui frappa
le directeur de l'Ecole, Monge, lui aussi élève de l'Oratoire.
La même année, il entra, comme ingénieur ordinaire, dans
le corps des Ponts et Chaussées, où sa vie n'a été qu'un
enchaînement de travaux utiles. Attaché en 1802, sous la
direction de M. Liard, au canal Monsieur, et deux ans après,
sous celle de M. Payant, au canal St-Quentin, il s'occupa
des biefs de partage, et déploya toutes les ressources d'un
génie actif et fécond. Il publia alors un Mémoire sur la confi-
gurai ion de la surface du globe et sur la détermination des points
de partage des canaux. Ce mémoire, qu'il rédigea avec son
ami Dupuis de Torey, mort tout jeune, ingénieur en chef
à Cayenne, a été inséré dans le 14e volume du Journal
polytechnique. Par l'application de ses principes, Brisson, à la
seule vue des cartes, détermina, sur la chaîne de montagnes
qui s'élève entre la Sarre et le Rhin, le point le plus propre
au passage d'un canal destiné à réunir ces deux cours d'eau.
Il fixa de même, dans les environs de St-Etienne, le point
le moins élevé de la chaîne qui sépare le Rhône de la Loire.
   A peine atteignait-il sa trentième année qu'il fut nommé
ingénieur en chef. C'est en cette qualité qu'il prit en 1809
la direction de l'Escaut. Il a décrit lui-même dans une notice