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422 LES LYONNAIS AU COLLEGE DE JUILLY « prince de Condé, en récompense de son assiduité, un prc- « sent magnifique », dont la nature n'est pas spécifiée. On le voyait, dès le mois d'août 1763, figurer aux exercices publics sur la géographie et le blason, en octobre 1767, remplir les fonctions de chancelier de l'Académie, en 1769 et 1770, soutenir les thèses générales de philosophie et de mathématiques. Il avait eu, pour régent de cette dernière classe, le P. Ame, savant mathématicien, auquel Mazéas et Cassini soumettaient leurs ouvrages. Cependant, « M. Des- « fours avait été au début, fort rebelle au climat de la « Brie ». Il attrapait la petite vérole en août 1762, la rou- geole en décembre suivant, et se voyait forcé tous les prin- temps de suivre un régime de lait coupé. De tempérament plein de feu, « il se blessait profondément à la jambe et à « la main, dans un accident effrayant », sur lequel nous n'avons pas d'autre détail. •'can-Pierre(l) Débours Randin et Claude-François Desfour s de hiGénetièrevunaïcnt rejoindre leur frère, le 11 octobre 1766, juste à l'entrée « de cet hiver si rigoureux, lequel a causé « tant de ravages et de morts dans toute l'étendue du « royaume ». Ce furent, en effet, quatre mois terribles pour le Frère infirmier et les chirurgiens absolument débordés, « obligés de soigner les gros rhumes, fièvres, inflamma- « tions de poitrine et de panser les plaies béantes des pieds « et des mains. » Nos trois Lyonnais restèrent plusieurs semaines couchés à l'infirmerie « pour angelures doulou- « reuses » ; Claude dut même être « plongé en son entier « dans un bain de vin. » « Moins prompt d'intelligence que son aine, moins poète « que son cadet », Jean-Pierre se retirait le 30 octobre 1771, après sa philosophie. Il ne manquait pas cependant de capa- cité, puisqu'on relève à son actit deux voyages à Chantilly,