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394 CHRONIQUE D'OCTOBRE I9OO
Voilà avec quel calme envisageait la mort ce savant qui
travailla opiniâtrement jusqu'à son dernier souffle.
Mais qu'est devenu ce curieux glossaire annoncé, véritable
œuvre de bénédictin ?
Loin de Lyon, il n'oublie pas ses amis et, le 5 mars 1873,
il écrit à M. Guigue, le regretté archiviste de l'Ain, à Bourg,
pour le féliciter de sa nomination à ce poste.
Puis, les événements de Lyon l'intéressent, car « il pro-
fesse toujours » un vrai culte pour notre ville. « J'ai connu,
« écrit-il, ce que vous ignorez sans doute, M. Barodet, votre
« maire; je prenais mes repas avec lui, Pierre Dupont,
« M. Reignier, de l'Académie, et autres, dans un bon petit
« restaurant de la rue Laurencin, tenu par d'excellentes
« gens et que de fâcheuses circonstances nous ont forcé
« d'abandonner. M. Barodet me fait l'effet d'un homme
« d'esprit, de talent, de conviction, incapable de mauvais
« sentiments. Forcé de l'entendre disserter sur la coopéra-
« tion, je m'étais initié assez bien à cette science nouvelle,
« qui offre des parties réalisables, mais qui est menacée
« de ne rien offrir, si on en fait, comme de bien autres
« choses, une arme de guerre contre les patrons. »
En Péan l'érudit n'excluait pas, paraît-il, l'économiste.
Plus tard, c'est M. Mulsant, qu'il félicite de sa nomina-
tion comme membre correspondant de l'Institut.
Les souvenirs s'accumulent dans ses lettres. Il écrit Ã
M. Steyert pour le consulter.
Du milieu « des camps de sa Majesté Prussienne » il s'in-
forme de ce que devient « sa chère Revue du Lyonnais, au
« milieu de ces temps troublés, de ces populations tour-
« mentées, sa paisible Revue, le rendez-vous des studieux,
« des bons et des honnêtes. »
Le 10 juillet 1873, il remercie le baron Révérât qui lui a