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                             BIBLIOGRAPHIE                             38l
  Novembre s'avance, le brouillard lyonnais nous envahit. Aussi, sans
quitter le coin de notre feu, un tour au pays du soleil, au-delà des Alpes,
sera un heureux passe-temps. Ami lecteur, fais-en ton profit.

                                                        Léon GALLE.




L'ENTRÉE DE FRANÇOIS DE ROHAN, archevêque de Lyon, le
  14 août 1506, par M. l'abbé REURE, docteur es lettres. — Lyon,
  Bernoux, Cumin et Masson, éditeurs, 1900, 1 vol. in-8°.

   On n'ignore pas quelle pompe et quelle curiosité nos ancêtres d'ancien
régime apportaient aux entrées solennelles des rois, des reines, des gou-
verneurs, des légats, etc. Aucune dépense n'arrêtait leur sage esprit
d'économie ; rien ne fatiguait, pendant d'interminables heures, leur
patience enthousiaste, ni la solidité de leurs pieds, ni la sonorité de leur
voix. Grâce aux recherches et à l'érudition de M. l'abbé Reure, pour
qui nos annales provinciales, chevaleresques, religieuses et littéraires,
n'ont à peu près plus de secrets, nous connaîtrons aussi comment nos
archevêques étaient accueillis dans leur bonne ville, avec quel apparat de
costumes, de bannières, de fanfares, ne le cédant guère à la splendeur
des cortèges princiers.
   Le savant ecclésiastique de la maison des Chartreux a choisi pour
exemple la réception de Mgr François de Rohan, la veille de l'Assomp-
tion de l'année 1506. Les archives consulaires et les procès-verbaux du
chapitre de Saint-Jean lui ont fourni les principaux traits de son tableau,
brossé d'une main aussi habile que sûre et discrète.
   Un ingénieux artiste, nous dit-il, Jean Perréal, avait été chargé de
la confection du programme et de son exécution : il y réussit à la satis-
faction universelle et tout marcha sans fâcheux incident. Le « clou »
principal fut, après l'échange des harangues obligatoires, une série
d'ystoires, moralités rimées à personnages, où vertus cardinales, fidélité,
patience, commun peuple s'entraînaient à répéter :

                      Bien soit verni le bon Pasteur.

  Il n'y en eut pas moins de cinq, à la porte Bourgnsuf, à l'hôtel du
Griffon, sur la place des Changes, dans le quartier du Palais, devant le