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360 LES LYONNAIS AU COLLEGE DE JUILLY « il ne fit du reste que médiocre figure (1), Guillaume « Coitsseioul « se formait la main par des leçons de des- « sin (2), de moulage et d'écriture, que son père contrô- « lait lui-même en ses fréquentes visites céans. » Sur « demande expresse, l'enfant sortait le 23 août 1734 pour « aller concourir », et ne rentrait que le 10 janvier suivant « avec de justes espérances. » En réalité, n'ayant encore que dix-neuf ans, il avait remporté le premier prix de Rome, sur un bas-relief repré- sentant Rébecca et Ellèxer. Il fut reçu académicien le 28 juil- let 1742 ( 3 ) ; son morceau de réception, Vulcain attendant les ordres de Vénus pour forger les armes d'Enée, est aujour- d'hui au Louvre. Nous ne voulons pas entreprendre rénumération de ses œuvres, qu'on trouvera amplement détaillée dans les ouvrages spéciaux, signalés au bas de la page précédente. Guillaume Coustou avait, sans doute, reçu de la nature des dons aussi précieux que tous les artistes de sa famille. Mais il se contenta trop facilement d'être la pâle copie de ses maîtres, de suivre les routes déjà frayées. Alors, il est vrai, les traditions du grand siècle touchaient à leur fin ; on ne songeait qu'aux plaisirs ; et si l'on découvrait encore quelque (1) En février 1735, Guillaume occupe un rôle dans la pièce du car- naval. En juillet, on le conduit à Meaux pour limer, nettoyer ses dents et lui en arracher deux (6 livres, 5 sols). (2) Le maître de dessin était alors le sieur Jean-Baptiste Payn. (3) Sorti de Juilly en avril 1735, Coustou devint adjoint à profes- seur en 1743, professeur en 1746, adjoint à recteur en 1765, recteur en 1770, trésorier en 1774, il était de plus conservateur des sculptures du Louvre depuis 1764. Son portrait, peint par Drouais fils, est con- servé à l'Ecole des Beaux-Arts de Paris. C'est Coustou qui exécuta, par ordre du Consulat, le buste de l'abbé Terray, sorti de Juilly un an après l'entrée de notre artiste.