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3 56 LES LYONNAIS AU COLLEGE DE JUILLY bataillon formé cependant de nouvelles levées, harcèle la gauche ennemie, la pousse dans la mer, y pénètre jusqu'à la ceinture, et pendant toute la durée du rembarquement lutte corps à corps avec des hommes au désespoir. Le car- nage fut affreux : deux cents Anglais furent tués ou noyés, un pareil nombre qui ne put regagner les vaisseaux, et qui cherchait son salut en grimpant à travers les rochers, fut pris après la bataille. Le capitaine de grenadiers, qui s'était ainsi battu dans l'eau et sous les boulets de la flotte, n'était autre que le petit « capitaine de débarquement » en la gaba- rotte julliacienne. Un mois après, le 31 octobre 1758, il recevait la croix de Saint-Louis. Etienne-Biaise vivait encore au moment de son testament, le 27 juillet 1769. Le plus jeune, Louis-François ne fit que passer au collège. Entré le 22 avril 1738, il partait avec Etienne, le 20 octo- bre 1739, pour cause de santé. Il dut mourir jeune; aussi son existence était-elle inconnue de M. de Varax. Cepen- dant, les quatre frères sont nommés dans le testament de leur père, du 23 mars 1728 (1). Lorsque le calme se fut rétabli après les jours sanglants de 1793, et que les élèves revinrent nombreux en l'awcienne Académie royale, se présentèrent deux nouveaux Birouste, Auguste et Edouard. Le père, rentier, habitait au n° 358 de la rue Basse du Rempart, à Paris. Ces deux enfants, assez insignifiants d'ailleurs, devaient appartenir à la même fa- mille, une branche s'étant fixée dans la capitale d'assez bonne heure. Le 16 août 1803, nos deux Birouste suivaient leurs cama- rades jusqu'au chef-lieu de canton. Il s'agissait d'aller saluer (1) Nous devons cette communication à M. William Poidebard.