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332                     MOLIERE A LYON

 vent tous les noms delà troupe de Molière et qui se rap-
 porte, selon toute vraisemblance, à une représentation don-
 née à Lyon. C'était ce que nous appellerions une pièce à
 grand spectacle, avec machinerie, changements à vue de
décors, figuration nombreuse. Elle a fort bien pu être
l'objet d'une de ses représentations à bénéfice données au
théâtre du gouverneur.
   La troupe de Molière et celles qui lui ont succédé,
jouaient chaque hiver une ou deux fois au profit des éta-
blissements hospitaliers : c'était l'équivalent de notre droit
des pauvres. Il importe de remarquer que ces mentions de
spectacles, relevées dans nos archives hospitalières, ont été
le point de départ et le guide de toutes les recherches con-
cernant la présence de Molière à Lyon. Les actes de l'état
civil, relatifs aux comédiens, ont complété ces premières
indications. Faute de ces documents, d'ailleurs peu nom-
breux, nous ne posséderions rien de précis sur les six an-
nées passées par l'illustre compagnie en notre ville.
   Après sa tournée accoutumée en Languedoc, Molière
revient à Lyon faire une saison théâtrale qui sera la der-
nière. Les actes de la paroisse de la Platière nous appren-
nent qu'à la date du 24 décembre 1657, il est parrain de
Jean-Baptiste, « fils naturel et légitime de Joany Le Masson,
dit Lombard, comédien du Roy » ; la marraine est Marie
Aubert, « aussi comédienne, femme de Duvergier, aussi
comédien «.Les père et mère demeurent « en rue de la
Pescherie, à la Fleur de Lys. »




            Archives municipales, fonds de la Platière.