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LES LYONNAIS AU COLLEGE DE JUILLY 285 attaquèrent les talus, quinze femmes transportèrent les terres dans des hottes, et alignèrent les remblais. Au prin- temps suivant, on trouvait, non seulement un second jeu de paume, mais deux immenses allées, le long desquelles avaient été plantés 804 pieds d'ormes. Ce furent donc les Lyonnais, qui mirent en honneur à Juilly le jeu de mail, si suivi alors en leur Belle-Cour, et l'on sait quelle réputation d'élégance et de dextérité accompagnait, à Versailles et dans les provinces, « les m ailleurs formés à l'Académie « royale. » Les deux porteurs de la pétition, « conduits par le Père « quatrième, le P. de Romans », s'appelaient François Ter- ray et Antoine Genthon. Nous connaissons le premier. Antoine Genthon,filsde Jean, receveur des tailles à Saint-Etienne en Forez, et de Charlotte Pasquier, était né à Lyon, le 6 août 1713 (1). Il était entré en septième, le 31 août 1721. Assez bon élève, il ne rem- portait cependant aucun prix jusqu'en seconde. Il souffrait, chaque hiver, « d'angelures considérables aux pieds, lesquelles « nécessitaient plusieurs semaines à l'infirmerie et 8 livres « 10 sols pour bains de vin chaud. » On le voyait le 6 sep- tembre 1725 (2), figurer au grand carrousel, dont nous (1) Antoine Genthon, fils de Jean Genthon, bourgeois de Lyon, con- seiller du roi, receveur des tailles de Saint-Etienne, et de Charlotte Pas- quier, né hier matin, fut baptisé à la Plâtière le 7 août 1713. Son frère aîné, Gaspard, avait été baptisé le 5 janvier 1712; sa sœur, Claire, le 8 juin 1715. La famille établie en Roannais, puis à Lyon, occupa une grande situation au barreau. (2) Le 30 mai 1725, M. Genthon venait à Juilly, acquittait la note, et annonçait son départ pour Calais, où il était nommé directeur dans les fermes du roi. Depuis, l'Econome n'entendit plus parler de lui. L'enfant sortait, laissant une dette de 1,392 livres 11 sols. Dix ans après, en