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256 LA VERRERIE DE ROANNE voir trouver les quantités de cendres nécessaires au blan- chissage des toiles, auroientj pour y supléer, vraisemblable- ment recours à des ingrédiens corrosifs tels que la chaux dont l'usage est défendu par l'art. 58 du même règlement, en ce qu'elle ne peut qu'altérer la qualité des toiles. Dans ces circonstances, l'on estime que loin de devoir accorder à ces entrepreneurs, pour l'achat de leurs cendres, la préférence qu'ils demandant, elle doit, au contraire, avoir lieu en faveur des manufactures de toiles de cette généralité, et qu'il n'est pas moins indispensablement néces- saire de leur défendre, pour ces matières, la concurrence avec les fabriquans et les blanchisseurs dans les provinces où ces derniers ont été jusqu'à présent dans l'usage de se pourvoir, car l'on ne doute pas que cette concurrence, si elle étoit accordée aux entrepreneurs, n'occasionne égale- ment sur le prix des cendres et conséquemment sur celui des aprests une augmentation d'autant plus préjudiciable au commerce que les toiles ne pouroient la suporter sans inconvéniens, lorsqu'elle pouroit être pour ceux-ci d'un petit objet, ce qui leur tiendrait lieu de préférence. Indépendemment du grand nombre de fabriquans qui sont intéressés à ce qui fait le motif de ce mémoire, les blanchisseurs de ce département qui le sont principalement sont ceux de Roanne, Saint-Vincent-de-Boisset, Pradines, Saint-Jean-la-Bussière et les huit des environs de Régny ou de Thizy. Comme ils font journellement leurs achats des matières dont est question dans le Forest, tant en deçà qu'au delà de la Loire, et dans partie du Beaujolois et du Lyonnois, en suivant cette rivière et remontant du costé de Charlieu et dans ses environs jusqu'à Aiguerande et La Clayette exclusivement, l'on pense, conformément à la demande des