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                  LE PARLEMENT DE DOMBES                    195

faire prévaloir leurs requêtes auprès du roi. Mais les mul-
tiples occupations du vaillant homme de guerre ne lui lais-
saient pas le loisir de siéger aux audiences et de signer les
arrêts. D'ailleurs, l'acte royal qui l'avait nommé lui per-
mettait de s'abstenir. Il profita largement de la tolérance, si
bien qu'après sa mort glorieuse survenue dans le désastre de
Pavie en 1525, la Cour continua à rendre ses arrêts sans
se préoccuper le moins du monde de la vacance présiden-
tielle qui dura cinq années. En 1530, Louise de Savoie,
usufruitière de la principauté, de par la transaction du
25 août 1527, « crut devoir, dit Aubret, mettre un homme
de robe à la tête d'une Compagnie de justice, dans laquelle
le gouverneur de Lyon et de Dombes et le sénéchal de
Lyon, qui étaient gens d'épée, ne venaient point ». Antoine
Dubourg fut nommé premier président.
    Les choses ne se passaient pas en Dombes comme ailleurs.
Le Parlement avait eu, à ses débuts, 'pour premier président
un illustre maréchal. Vers le milieu du xvn e siècle, sous la
souveraineté de Louise d'Orléans-Montpensier, dite la
Grande Mademoiselle, on eut ce spectacle piquant d'un pre-
mier président endossant le commandement des troupes
pour défendre la province contre les Espagnols massés en
Franche-Comté.
    Le Parlement une fois constitué, on dut pourvoir à son
installation. Trévoux, toute petite ville, n'avait aucun palais
 à offrir à une si grave compagnie. D'autre part, les officiers
 qui la composaient résidaient à Lyon où ils exerçaient d'autres
 charges de judicature. L'idée de fixer à Lyon « par territoire
 emprunté », le siège de la nouvelle juridiction, devait plaire
 à tout le monde : aux habitants de Dombes qui se donnaient
 ainsi le luxe d'un Parlement, sans avoir à l'entretenir seuls ;
 aux magistrats peu soucieux de se déplacer pour aller tenir