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l80 LES LYONNAIS AU COLLÈGE DE JUILLY ardeur démesurée pour le jeu et tous les exercices violents. Il usait chaque mois une culotte de peau (8 livres 10 sols), une paire de souliers (2 livres 15 sols), un ballon (2 livres 10 sols), et le Frère Louis, préposé à la lingerie, se plaignait de ne « pouvoir lui maintenir en état conve- « nable ses perruques (13 livres) et son chapeau-dauphin « (7 livres 10 sols) ». Aussi le 13 décembre 1739, François était-il conduit à l'infirmerie pour « une maladie de fièvre « continue et autre maladie enfîévreuse causée par un « puissant rhume, dégénérant en fluction de poitrine ». Pendant quinze jours consécutifs, le malheureux enfant fut « saigné légèrement le matin, lavementé 5 fois au quin- « quina et à l'absinthe ». Il lui fallut deux mois pour se remettre du « puissant rhume » et d'un pareil traitement dont la note (76 livres 25 sols) « fut trouvée bien élevée « par M. son père ». Sorti le 12 septembre 1740, « n'ayant « eu aucun succès à nos prix », François était admis comme enseigne au régiment de Nice (1). Il devint capitaine, puis, en 1767, commandant de bataillon au régiment du Lyonnais et chevalier de Saint-Louis pour sa noble conduite en Corse. Il mourut à Lyon le 25 février 1774. Le 6 octobre 1714, nouveaux neveux d'oratorien. Ils étaient fils de François Archambault, seigneur de Leiches, secrétaire du roi, et de Louise-Antoinette Rondin, entraient en cinquième, et sortaient tous les deux le 25 août 1719, après leur philosophie. Antoine Archambault, l'aîné, né à Leiches, au diocèse de Meaux en 1701, « intelligent et travailleur », touchait souvent les 30 sols, prix des premières places (2), et « se (1) Malgré toutes nos recherches, nous n'avons pu trouver ses états de service aux Archives de la guerre. (2) Il était de règle, à Juilly, que toute place de premier était payée