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122           NOTES ET DOCUMENTS SUR CORDELLE

lités ( i ) . Bien qu'il eût ajouté à l'héritage de son père les
biens de son oncle, Jean-Marie de La Mure, chanoine de
Montbrison, mort en novembre 1675, et ceux de sa belle-
mère, dont il hérita en 1678, il ne tarda pas à se trouver
dans un état voisin de la misère. Il dut aliéner successive-
ment plusieurs terres patrimoniales et notamment la moitié
du fief de Changy qu'il céda à son cousin Antoine de La
Mure, lequel, en 1674, rendait hommage au Roi pour son
château de Rilly et la moitié de Changy.
   A sa mort, Noël de La Mure laissa tous ses biens à sa
femme Catherine Dupuy (2).
   Pendant la vie aventureuse de son mari, Catherine
Dupuy avait fixé sa résidence au château de Changy. Elle
ne quittait ce séjour, qu'elle affectionnait particulièrement,
que pour faire de rares apparitions à Roanne, où elle possé-
dait un hôtel « jouxte le fief des vieux fossés, près la maison
Amaranthe           » Nous avons raconté ailleurs un épisode
émouvant dans lequel elle montra la fermeté de son âme et sa
bonté pour ses serfs (3). Elle testa au château de Changy
le 5 janvier 1709. Par son testament, elle laissait des dons
à l'église de Cordelle et aux pauvres de la paroisse; et
instituait pour sa légataire universelle sa fille, Marguerite
de La Mure, qui avait épousé, le 22 janvier 1708, Jacques-
Ignace Gaulne, seigneur de Fayolle, auquel elle porta tous
les biens de sa maison.

   (1) Après avoir été reçu dans l'archiconfrérie des pénitents de Roanne,
il en fut exclu « pour sa vie scandaleuse ». Registre des pénitents de
VArchiconfrérie de Roanne.
   (2) Le même jour, 2 juillet 1684, il avait à la fois passé son contrat
de mariage et son testament, « estant dans la maison du sieur Oudaille,
où il était détenu par ses blessures. »
  (3) C f . Cordelle, première partie, VIII,