Pour une meilleure navigation sur le site, activez javascript.
page suivante »
112          LES LYONNAIS AU COLLEGE DE JUILLY

d'envoyer de chez Denis, tailleur à Paris, un habit noir
payé par l'Econome n livres 19 sols.
   L'enfant ne se mettant toujours pas au travail, on le fit
« répéter » en décembre 1731, et, depuis le 5 octobre 1732,
on le confia avec un autre élève à un préfet particulier. A
partir de la seconde, les succès viennent enfin. Aussi M. de
Murard accorde tout, voyages à Chelles et à Paris, 6 livres
par mois pour les menus plaisirs, costumes de fantaisie,
leçons de danse.
   Pendant une de ces leçons, que le professeur, « Messire
« Mertrude rendait très fatigantes, parce qu'il entraînait
« nos messieurs de son violon avec une fureur inouïe »,
Alexandre prit froid (1). « Une maladie de poitrine fort
« griève nous fit redouter pour sa vie pendant plus d'un
« mois. » C'était une seconde année perdue.
   Dès la rentrée de 1734 changement complet: brillant
élève de philosophie, encore plus brillant élève de mathé-
matiques, Alexandre soutint en août 1746 la thèse générale,
laquelle fut imprimée superbement (2), et dédiée au savant
géomètre Clairaut. Durant les deux dernières années de son
séjour à Juilly, il était allé trois fois à Paris prendre des



   ( i ) D u 15 avril au 15 mai, maladie de poitrine, pendant laquelle on
lui a fait des bouillons en volailles, veau et bœuf, estimés seuls à
30 sols par jour, = 45 livres ; pour rhubarbe, pour 3 piles de confection   »
d'hyacinte à 30 sols l'une, et autres remèdes, 15 livres. Pendant le
carême, il a mangé de la volaille à l'infirmerie 4 livres 16 sols. — Un
violon coûtait alors 40 a 45 livres.
   (2) Pour 150 grandes thèses et autant de programmes imprimés en
cayers couverts de papier marbré, impression de ces thèses, la collation
aux camarades et autres menues dépenses 234 livres 16 sols ; deux
paires de gants blancs et de la poudre 2 livres 9 sols.