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              NOTES ET DOCUMENTS SUR CORDELLF.                         55

   De 1392 à 1412, les comtes de Forez firent rendre la
justice au Verdier successivement par noble homme messire
Guillaume de Dessous-La-Tour, et« sage homme » Jeannin
Dau-Li son lieutenant, Guillaume Filhet et son lieute-
nant Pierre Martin, clerc, « discrète personne » Jean
Simon de Crozet, clerc, et nobles hommes Bertrand Chauve
et Louis de Saint-Paul, qui sont qualifiés « châtelains du
Verdier » ( i ) .
  Les jugements rendus par ces divers magistrats dans les
audiences tenues en la grande salle de justice et devant la
grande porte du château du Verdier, nous font connaître
de curieux traits de mœurs. Ils portent condamnation
contre « Pierre, fils de Durand de Changy, qui avait refusé
de conduire à Cleppé, moyennant salaire, les blés de
Madame la duchesse de Bourbon, qui étaient au Verdier... ;
contre Pierre Duport, prévenu d'avoir vendu du grain à
Saint-Maurice, en dehors de la grenette dudit lieu ;
contre la nommée Jeanne, veuve de Jehan Durand, pour
avoir mis rouir son chanvre dans le pêchoir du Verdier, et
contre Jean des Olmes pour avoir démoli, enlevé et s'être
approprié des planches, des madriers, et des poutres des
maisons du château du Verdier. » A relever aussi plusieurs
condamnations contre les habitants « du mandement, qui
ont refusé de contribuer à la réparation d'un mur du
château qui tombait en ruine... (2).
   Les descendants ou les héritiers de Jean de Changy
tenaient encore le Verdier en arrière-fief, en 1506, car
cette année-là, Jean, Gilbert et Antoine de Changy ren-


  (1) Registre de la Cour du Fore^.
  (2) Audiences et assises du mandement du Verdier dépendant de la chdtel-
hnie de Saint-Maurice.