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 34           LES LYONNAIS AU COLLEGE DE JUILLY

délie de Cambray, fut nommé le 9 mai 1691, lieutenant
au régiment royal d'infanterie des vaisseaux, d'où il passa
dans celui de la Châtre, et fut maintenu dans sa noblesse
avec ses frères, Pierre et André, le 24 mai 1698. Il avait
épousé en secondes noces, le 27 novembre 1696, Jeanne de
Girard de Vaugirard. Il fut enterré dans l'église de Sainte-
Madeleine de Montbrison, au vas et tombeau de ses prédé-
cesseurs, en la chapelle de Saint-Martin, le 16 décem-
bre 1699.
   Quatre ans après, le 29 octobre 1684, nouveau Forézien
et nouveau militaire. Nos registres le nomment Gabriel de
Labérardière, né à Saint-Just, en Forez, le 20 juin 1666,
neveu de M. le comte de l'Escouet, gouverneur de la cita-
delle de Marseille.
   Il venait étudier en rhétorique sous le P. de Montaron.
Cette année-là, Juilly fut des plus éprouvés : Pères, élèves,
domestiques, tous payèrent tribut à une maladie singu-
lière de fièvre, (1) qui démontait absolument le sieur
Marchand, chirurgien de Nantouillet. Notre jeune rhéto-
ricien, un des premiers atteints, ne termina l'année qu'au
prix des plus généreux efforts. « Il nous quittait, le 29 oc-
tobre 1685, avec nos regrets, ayant bien fait tout, son devoir. »
    Sa santé dut se rétablir assez rapidement, car les Archives
de la guerre affirment qu'il commença à servir dans les cadets
dès cette même année 1685. Sous-lieutenant au régiment
de Limousin, en août 1687; lieutenant, en novembre 1691;
il fut nommé capitaine en pied des grenadiers du régiment,


   (1) Les malades restaient environ trois semaines a l'infirmerie. On
les saignait les deux premiers jours «très légèrement chaque fois », on
leur administrait des lavements des sept fleurs, on ne leur laissait pren-
dre que du lait coupé. La fièvre tombée, on les purgeait,