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220 BIBLIOGRAPHIE excursions plus lointaines et moins connues. L'auteur nous conduira donc d'abord dans la verdoyante vallée de l'Azergues, et, avant de nous décrire la ville si pittoresque de Crémieu, il nous servira de guide dans les montagnes du Lyonnais, que si peu de nos concitoyens con- naissaient avant que le chemin de fer de l'Ouest-Lyonnais en ait rendu l'accès plus facile. Que l'on choisisse, par exemple, le chapitre intitulé : Au pays des Aqueducs. Que de révélations ne renferme-t-il pas pour les Lyonnais ? Tous, sans doute, connaissaient les restes de nos anciens aqueducs, qui subsistent à Saint-Just et à Saint-lrénée. Un grand nombre aussi ont visité l'ancien pont à siphon de la vallée de Beaunant. Mais, à l'exception de quelques archéologues, qui donc avait suivi, dans tout son parcours, le plus ancien monument que la domination romaine a laissé dans notre pays ? Ces débris vénérables, qui donnent à certains coins de la campagne lyonnaise l'aspect de la campagne des environs de Rome, nous les retrouvons, en effet, non seulement à Chaponost, mais encore dans la vallée du Garon, à Soucieu, à Mornant, et même au-delà des limites de notre département, et nous offrant partout quelques particularités intéressantes. Est-il rien de plus curieux aussi que les descriptions renfermées dans les chapitres intitulés : La Montagne lyonnaise et Massif de Riverie? Là , plus qu'ailleurs, peut-être, abondent les sites gracieux ou pittoresques, aussi bien que les souvenirs historiques attachés aux plus humbles localités, comme aux ruines si nombreuses que l'on y retrouve encore. Monuments et souvenirs, rien n'est oublié par les deux auteurs. Pendant que M. Josse nous parle des événements du passé, M. Drevet saisit au vol un coin du paysage, et nous montre, sous leur plus bel aspect, les murs croulants de quelque tour ou de quelque vieille église. Et c'est ainsi que l'artiste nous fait mieux comprendre les descriptions de l'écrivain, pendant que ce dernier donne à l'œuvre de l'artiste plus de vie et plus d'intérêt. Aussi, ce beau volume se recommande-t-il à tous ceux qui pensent, comme nous, que, par les souvenirs du passé autant que par les charmes de la grande et belle nature, les contrées avoisinant notre ville méri- teraient assurément d'être mieux connues, et combien on a tort d'aller souvent chercher, bien loin, ce que nous possédons dans notre propre pays. • - A. V.