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                     LA COMBE DU   LAC

         Et, bien payés de notre peine,
         Tout en bas nous avons trouvé
         Le doux port, Viàèal domaine
         Que nos désirs avaient rêvé.

         Les châtaigniers aux masses sombres
         Y revêtent les verts coteaux,
         Et font flotter leurs grandes ombres
         Sur Vazur obscurci des eaux.

         Les rochers altiers qui blanchissent
         Dans la sérénité des deux,
         Zébrés de vert, se réfléchissent
         Dans ce miroir délicieux.

         Un silence mélancolique
         Règne sur ces bords écartés,
         A l'heure où le soleil oblique
         Darde ses dernières clartés.

         Dans cette combe solitaire,
         Comme à deux il fait bon s'asseoir,
         Près de l'eau, dans le frais mystère
         Des forêts où descend le soir !

         Auprès d'une indulgente amie,
         Que cet isolement est doux !
         Quelle ravissante accalmie
         L'astre couchant fait naître en nous!




fc.i.   — février i8gi.