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L'ABBÉ HYVR1ER 99 continua à dominer paternellement l'Institution, mais redoutant de plus en plus les intempéries, il sortait peu de son appartement, reparaissant rarement dans sa stalle, à la chapelle, et deux ou trois fois à peine au réfectoire, où malgré les respectueuses instances de ses anciens directeurs, il ne consentit pas à reprendre sa place de Maître et de Père à la table familiale. Ses dernières vacances, passées en partie dans le Jura, le Supérieur se rendit à Paris, où il fit un long séjour auprès d'excellents amis; sa santé semblait raffermie, au point de lui permettre de poser, pour un portrait, dans l'atelier de Flandrin le fils, et de faire de nombreuses visites. Toujours soucieux, malgré sa vieillesse, des intérêts de l'Église, du diocèse et de sa Maison de Saint-Bruno, le chanoine Hyvrier eut une longue audience du nouveau nonce, Mgr Ferrata, qu'il avait connu jadis auditeur de la nonciature auprès du grand cardinal Czacki ; car la sagesse conciliante, les enseignements de Léon XIII et de ses .,,:-( ,/r représentants étaient toujours pour lui la lumière véritable < ^' -. V au milieu des brumes orageuses de la politique. 3 £? g Le cher Supérieur revint donc de Paris, assez bien por- W^/ijSlV* tant pour assister le soir même de son voyage au banquet de l'Association des anciens Élèves ; il voulut même parler encore à ses enfants, mais la faiblesse de la Voix ne lui permit pas de continuer ce dernier et affectueux rappel de ses souvenirs de jeunesse. Une fois encore, au milieu de ses professeurs, de ses élèves, il parut à la chapelle pour la grand'messe de Noël ; les premiers jours de l'année le retrouvèrent debout pour recevoir les hommages, les vœux de ses amis et de ses innombrables obligés. Quelques jours après, hélas, une immense faiblesse l'envahit, puis un affaiblissement irrémé*