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440                    L'ARCHITECTURE

et les terrasses. Ceux qui existent à Saint-Jean et ailleurs,
ne doivent être considérés que comme provisoires ; tous les
édifices de cette province ont eu le malheur d'être ruinés
ou inachevés, de sorte qu'il est impossible d'admettre que
ce soit de parti pris qu'on les ait fait comme ils sont. Tout
le monde sait que la toiture en tuiles creuses est d'un entre-
tien dispendieux et ne répond pas en définitive à une durée
monumentale.
    Ainay a des traces de toitures anciennes assez rapides;
Sainte-Blandine aussi, Saint-Jean a son pignon du XVe siècle ;
 c'est tout. Tous les autres édifices ont des couvertures dont
 la charpente ne date pas de plus de deux siècles.
    Il faut donc tout bonnement penser qu'on a fait des cou-
 vertures plates pour aller au plus court et à l'économie,
 mais qu'on n'a pas calculé que ce genre s'arrangeait mieux
 avec le paysage et avec le ciel.
    Si Lyon est une ville du midi on ne s'en aperçoit guère,
 grâce à la neige et à la pluie; et, j'imagine que les toits
 pointus y seraient aussi bien placés qu'à Châlon ou à
 Chambéry.
    Je reviendrai sur ce sujet à propos des clochers et des
 flèches qui sont aussi refusées à Lyon.
    Je ne sais trop pourquoi vous pensez que le diocèse de
 Lyon a la sagesse d'avoir des autels d'une plus grande sim-
 plicité que les autres. Il ne nous en reste guère d'anciens.
 J'approuve fort qu'ils soient simples, à la manière du maîlre-
 autel de Cologne au moins. Un parement d'éloffe, c'est quel-
 que chose, quand l'autel est en bois ou en pierre simple,
  mais cela ne suffit pas ; aucune règle n'a jamais empêché
  d'employer le marbre et d'en sculpter les faces. La simpli-
  plicité dont je parle doit empêcher les gradins répétés et
  les cierges trop nombreux, les fleurs, etc. Un tabernacle et
  une exposition monumentalement profilés (lesquels sont deve-