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426                    ANCIEN DAUPHINÉ.

 1620, Expilly avait dû les copier, et que son témoignage doit
faire autorité (p. 33).
    Le témoignage irrécusable des inscriptions disparaît ainsi
pour céder la place aux allégations d'un auteur dont nous
avons apprécié la fidélité dans son interprétation des lettres
de Plancus.
   Les prétendus marbres de Cularo ont bien disparu. Les
dires d'Expilly seuls ont survécu. Il faut dès lors les prendre
tels qu'ils sont.
   Expilly aurait-il dit quelque part qu'il eût vu les inscrip-
tions, qu'il les eût lues, qu'elles fussent encore sur les portes,
qu'il les eût copiées? Dit-il tout au moins, comme M. Macé,
que d'autres les avaient lues, et que des lémcins, alors vivants,
attestaient le fait? Non ! cent fois non ! s'il raconte des his-
toires, il n'allègue ni son témoignage ni celui des témoins
oculaires.
   Bien loin de là, c'estlui qui indique les auteurs qui ont
placé les inscriptions cularoniques un peu partout, à Vienne
et ailleurs. C'est grâce à son érudition que d'autres ont pu
dire plus lard que tous les éditeurs s'étaient trompés sur la
ville où elles étaient, sur la place qu elles occupaient et sur
le texte qu'elles présentaient.
   S'il a lu Cularo et non pas Chivron dans les lettres de
Plancus a Cicéron, c'est parce qu'il faut croire Valsenus, l'un
de ses contemporains et l'un des savants de l'époque.
   S'il retrouve ce nom dans les inscriptions, c'est qu'il les
lit dans les recueils, et notamment dans celui de Barlet,
autre contemporain auquel il croit.
   Toutefois, ce serait se tromper que de lui supposer une
confiance aveugle en Barlet. Il l'avoue, il ne saurait assurer
que Gratien ait en effet changé le nom de Cularo en celui
de Gratianopolis. On le suppose, dit-il (p. 440), sans témoi-
gnage ni aucune preuve, mais avec une grande APPARENCE.