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424 ANCIEN DAUPHINÉ. cheur, de force et de santé, n'a pu empêcher le souffle de la jeunesse, flamen juventutis, de s'envoler. Un tombeau est la seule demeure qui puisse le garder. L'archéologue au cœur froid et sec pourra dire sans doute que la tombe ne conserve que le corps et que l'âme s'envole aux régions éthérées ! Mais si chaque science a une langue qui lui est propre, la douleur dans ses manifestalions sait poétiser sa pensée. A le bien prendre, le corps lui-même, un peu plus tôt un peu plus tard, n'est que poussière. Quand l'infortunée Valérie disait qu'un tombeau est la seule demeure, claustrum unicum, où la grâce et la fleur de l'âge puissent trouver un tranquille repos, elle exprimait une pensée que chacun comprend et ne songeait pas à Cularo. INSCRIPTIONS EN TOUTES LETTKES. J'arrive à des inscriptions recueillies par les érudits et où le nom de Cularo se lit en toutes lettres; cette portion de ma tâche, pour quelques-uns la plus difficile, ne sera pas la moins singulière. Sur l'une des anciennes portes de Grenoble, rive gauche, c'est-à -dire sur l'ancienne porte de l'évêché, à l'entrée de la rue Chenoise, une inscription aurait constaté que Dioclé- tien et Maximien auraient substitué leur nom aux anciennes dénominations des deux portes. S'il fallait en croire M. Macé (traduction de sonDurivail, p. 58, n° 5), l'une de ces deux portes n'ayant été démolie qu'en 1802, beaucoup de personnes se rappelleraient encore (en 1852) y avoir lu celte inscription. Malheureusement, M. Macé ne nomme pas ces personnes, et je suis contraint de lui laisser son secret. Cependant, Champollion disait en 1807 (p. 30) : « Beau- coup d'auteurs ont rapporté les inscriptions des portes de Cularo, mais tous se sont trompés, ou sur la ville à laquelle